Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Casanova prend le soleil [TERMINE]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeLun 31 Aoû - 20:02

    Tu penses sûrement le contraire, mais même les mafieux ont besoin de se détendre. Si on passait notre temps à courir aux quatre coins de la ville, en quête d’argent blanchi ou d’une planque où les flics ne nous trouveraient pas, on finirait vite à l’asile. Evidemment, se détacher complètement du milieu, même le temps d’une journée, relève de l’impossible…m’enfin, on m’avait accordé un jour de congé, et ce jour m’appartenait. Sincèrement, je te déconseille fortement d’imaginer la mauvaise humeur dans laquelle un dérangement me mettrait, ça vaut mieux pour toi.

    Loin d’appartenir à la classe des touristes lambda, je ne venais pas me mêler à une bande de pingouins étalés sur le sable brûlant, occupés à lézarder toute la journée. D’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi les gens se ramènent toujours avec un tas de bordel, si leur activité se limite à ça. Ils arrivent avec la glacière, les sacs, les parasols, les serviettes, les gamins braillards en bandoulière, et lorsqu’ils ont monté leur campement, ils n’en bougent plus jusqu’au soir. Sérieusement, je ne comprendrais jamais la mentalité humaine.

    Alors tu vas me dire « d’où tu vas à la plage si tu ne veux pas bronzer ? », attends petite tête, je vais t’expliquer. Des promoteurs immobiliers plutôt ingénieux ont songé à profiter de l’afflux humain sur le littoral, ceci en construisant des restaurants, des lounge-bars, des bars tout courts et des paillotes en bord de mer. Et moi, je faisais partie de leur clientèle…simple non ? Au moment où je te parle, je venais de m’asseoir sur la terrasse d’un bar plutôt huppé, tout à fait digne de moi.

    Il s’agissait d’un établissement constitué en deux parties. La première abritait un voiturier chargé de conduire les véhicules des clients à l’abri des regards. Charmante initiative en effet, car tu ne connais pas encore les touristes…Quand ils voient un bijou de mécanique, style ma Ferrari, ils ne peuvent pas s’empêcher de prendre Kévin en photo, une fois assis sur le capot, une fois adossé à la portière, une fois essuyant ses doigts crasseux sur le pare brise…etc. En gros, de quoi me foutre en rogne pour la semaine. Bon, je l’avoue, laisser ma caisse entre les mains d’un gosse tout juste détenteur du permis me hérissai le poil, m’enfin si je me mets à râler sur toutes les choses inadmissibles de ce monde, on est encore là demain !

    Bref. Une fois ces messieurs dames privés de leur roussin, une hôtesse menait les plus capricieux à une salle climatisée d’où ils ne sortaient plus. Les autres, moins sensibles à la chaleur torride de Miami, et surtout incapables de supporter ces fils à papa casse couilles plus de deux minutes, pouvaient descendre à la terrasse grâce à un petit escalier mignon, à l’abri du sable et des gosses. Après quoi, fini les pièces de marbre et les serveurs sérieux, on atterrissait sur une espèce de perron de bois, couvert d’un toit de paille, très rustique, où les riches encore fringués partageaient leur espace avec le people de la plage, en quête de rafraîchissement ou…d’aventures encore plus chaudes.

    Donc, je me trouvai assis à cette fameuse terrasse, jetant un œil sur les lézards étendus sur la plage. Oh, putain ! Tu verrais ça ! J’avais bien choisi mon jour…ça pullulait de canons sur le sable ! En plus, les jolies demoiselles ne me captaient même pas. Comment ? Bah, quand tu porte des lunettes de soleil, on ne sait jamais qui tu regarde…et ça évite de t’en prendre quelques unes. M’enfin, je ne parle pas en connaissance de cause…les filles me tombaient toutes dans les bras, et je n’en voulais pas les deux tiers d’entre elles, alors imaginez, si j’en repère une…mais elle fond ! D’ailleurs, j’en avais repérée une. On aurait dit…

      « Bonjour ! Je vous sers quelque chose, monsieur ?
      Eh…Je secouai la tête et la relevai vers une jolie serveuse en bikini, souriante comme il faut. Un Ward Eight s’il vous plaît…
      Un Ward Eight…très bien, je vous amène ça tout de suite ! »


    Elle rejoignit un type derrière le bar, son petit ami sûrement, vu la façon dont elle lui causait. Pouah, la merde…encore une jolie fille de raté. Bah, il en restait un beau paquet sur la plage ! D’ailleurs, je songeai à repartir en quête de ma vision, lorsque la jeune serveuse revint vers moi. Eh beh, son petit ami battait des records de vitesse ! Il avait mélangé le whisky, le jus de citron, la grenadine, le sucre et le jus d’orange avant même d’entendre la totalité du nom du cocktail. Ça, ça s’appelle du professionnalisme.

    Je souris à la jeune serveuse et fixai un instant ma commande avant de tourner la tête vers la plage. Triturant mes clés de voiture, je cherchais nerveusement cette demoiselle, détestant perdre les choses. Je ne perds jamais rien, bordel ! Et surtout pas une femme. Quoi ? J’ai mal entendu ? Non je ne suis pas un Casanova. Enfin, pas vraiment…


Dernière édition par Azzaro Calabrese le Lun 21 Sep - 22:45, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMar 1 Sep - 13:41

« Une femme repousse parfois ce qui la charme le plus. »




    La fin des vacances des gens "normaux" approchait et contrairement aux touristes venant d'un nombre incroyable de pays, je n'avais pas encore pris le temps d'aller faire trempette. En réalité, ce n'était pas quelque chose de très appréciable pour moi. Déjà, j'avais bien du mal à supporter le sable trempé sur mes pieds. Je trouvais cela répugnant contrairement à tous ces gamins qui semblait s'éclater en se roulant dedans. C'était les parents qui étaient contents après cela ! Et puis la mer. Elle seule, elle me gavait. Bon la plupart du temps, elle était translucide, certes, mais il m'étais impossible d'arrêter de penser qu'un des petits gueulards avait pu pisser dedans. Pas très charmant en effet. Seulement, aujourd'hui, je ne bossais pas. C'était quelque chose d'assez exceptionnel en effet mais la ville était plutôt calme ces temps-ci. Et les touristes étaient presque tous partis. J'avais donc décidé d'aller y faire un tour, à la plage. Après tout, si je ne m'exposais pas trop longtemps au soleil, cela ne risquait absolument pas de me faire du mal. J'espérais tout de même ne pas prendre de coup de soleil. De toute manière, je connaissais un petit bar en bordure de plage qui serait parfait pour reposer ma peau de porcelaine. L'après midi était déjà bien entamé et la chaleur de Miami allait être insupportable. Peut-être ne pourrais-je résister à aller me baigner un peu. Je verrais cela.

    Sous une légère brise, j'étais sortie de chez moi. J'aurais pu passer pour une touriste vu le look que j'arborais. Mais je n'avais pas non plus spécialement envie d'être reconnu par l'un de mes collègues. Lunettes sur le nez, cheveux lâchés, robe légère toujours aussi sombre et petits escarpins ouverts. Me voilà parée pour une petite balade d'été. Je me sentais presque en vacances. Mais la réalité me rattrapa bien vite lorsque je vis ma voiture dans le garage. Comment me payer une telle merveille tout en ayant le temps de prendre des vacances ? C'était bien évidemment impossible, sauf si j'étais fille de riche. Bon très bien, je l'étais. Mais le fric de mon père ne m'aurais pas tellement aidée à m'acheter ce bijou. Je gagnais nettement plus que lui désormais et je pouvais donc me permettre quelques petites folies. Posant mon sac sur le siège passager, je m'installais au volant. J'étais toujours aussi excitée de pouvoir conduire un tel engin. Je démarrais donc en trombe, laissant le garage se refermer derrière moi. Je n'eu pas besoin d'allumer la radio, l'ambiance festive qui régnait dehors me suffisait. Comme disaient les gens normaux déjà.... ? Ah oui. C'était une belle journée.

    Environ quinze minutes d'embouteillage plus tard, me voici devant la plage. Ma voiture avait été embarquée et était désormais en sureté. Du moins, je l'espérais ! J'étais donc sur le trottoir face à la mer. Ma robe ainsi que mes cheveux voletaient légèrement. Finalement, je me décidais à enlever les petits escarpins que je gardais dans ma main droite tout en descendant quelques marches menant sur le sable. Au contacte de celui-ci, je tressaillis. Il était brûlant. Me contrôlant, j'avançais sereinement vers la mer, m'éloignant le plus possible du people insupportable et de leur gosses pire qu'eux. Je trouvais enfin un petit coin tranquille. En plein milieu de la plage certes, mais juste en face du petit bar qui me servirait de lieu de repos. J'irais dans une petite demi heure pour y boire un coup. En attendant, je posais un petit paréo vert sur le sable pour m'installer. Finalement, je n'allais pas me baigner mais me contenter d'écouter la mer. J'avais tout juste déboutonné les trois petites attaches de mon haut, dévoilant mon maillot de bain ainsi que...

    - T'as un problème ! lançais-j à un type, de mon ton toujours... aimable.

    Cet idiot se contenta de sourire avant de donner un coup de coude à son pote qui se mis à me fixer lui aussi. Je leur lançais donc un sourire ironique avant de m'allonger sur le dos. Ils pouvaient toujours courir pour que j'enlève le bas. Et s'ils daignaient simplement ouvrir la bouche pour me parler, je me ferais une joie de leur coller une balle au fond de la gorge. Oups, apparemment, me balader avec un flingue n'arrangeait en rien mon humeur déjà instable. Il suffisait que je m'énerve pour dégainer. Calme Eileen, calme. Écoute la mer et oublie tous les pervers du coin. Ce sera déjà ça ! Je fermais donc les yeux derrière mes lunettes noires et me mis à écouter la mer, sans remarquer que je m'endormais carrément. La demi heure passa très vite. En fait, je me demande de quelle façon j'aurais bien pu me réveiller s'il n'y avait pas eu...

    - Mark, Ivan ! Arrêtez donc d'embêter cette dame ! Je suis vraiment désolée...
    - Bordel de ! ...

    J'enlevais mes lunettes, maintenant pleine de flotte ainsi que ma robe. Non mais quels petits... Il fallait que je me contrôle, sinon, ces petits gosses à prénoms Ruskovs... Non, j'avais toujours dis que je ne toucherais jamais à un enfant et je tiendrais cette promesse. Seulement là, il fallait avouer que c'était extrêmement tentant. Surtout que j'avais déjà la main dans mon sac. La femme le remarqua d'ailleurs. Elle s'excusa de nouveau et attrapa ses gosses chacun par un bas avant de les ramener vers la mer. Pourquoi moi ? Pourquoi ces saletés était-elles venues m'emmerder MOI alors que j'étais à cinq cent mètres ? Pff... Je remis ma robe entièrement sans remettre les attaches et essuya mes lunettes dessus. Après quoi, je les reposais sur mon nez et ramassa mes affaires. Mon sac sur l'épaule et mes escarpins dans mes mains, je me mis à marcher tout le long de la plage. Lorsque je fus de retour devant le bar, j'y entrais. Je sentais que je commençais à cramer et ce n'étais pas bon du tout. Je ne voulais pas ressembler à une de ses bimbos bronzées et continuellement en maillots de bain. Comme cette serveuse d'ailleurs qui m'adressa un sourire faux cul en me demandant ce que je souhaitais. Pas trop d'alcool aujourd'hui.

    - Un Kir à la mûre, répondis-je en la toisant de mes yeux perçants. S'il vous plait.

    Bon, j'avoue ne pas avoir voulu être polie mais après tout, pourquoi cette pouf devrait encaisser mon humeur engendrée par la merde de cette journée ? Je m'étais donc forcée de prononcer ces mots qui m'avaient presque écorchés la gorge. Le temps qu'elle revienne, je m'occupais à regarder dehors. Il y avait vraiment beaucoup de poufs à Miami, je ne l'avais jamais remarqué auparavant. Mais après tout, je ne venais pas souvent ici ! Voilà pourquoi je ne les avait pas encore vues. Alors que je ramenais mon regard à l'intérieur du bar, je le vis. Je sentis mon corps se figer. Lorsque la serveuse m'apporta mon Kir, les seuls mots qu'elle pu entendre furent :

    - Oh p*tain de merde...

    Attrapant mon Kir, je m'empressais de tourner la tête pour de nouveau regarder dehors. Le pire, c'est que je ne savais pas s'il m'avait vu, lui aussi portant des lunettes. Je me repris. Peut-être qu'il n'avait pas vu que.... que je l'avais vu. Pfff.... quelle prise de tête ! Après tout, ce n'était que mon patron, pourquoi réagir ainsi. Oh merde. J'avais déjà sentit mes joues rosirent. Je mettrais ça sur le compte du soleil ! Je portais mon verre à mes lèvres et avalais deux gorgées de Kir, faisant comme si de rien n'était.



Dernière édition par Eileen Di Calvetti le Lun 14 Sep - 13:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMar 1 Sep - 16:33

    Spoiler:

    Mais bon sang de nom d’un chien, elle n’avait quand même pas disparu ! Ou alors je devenais bigleux…Remarque, ça ne m’étonnerait pas vraiment vu l’état de mon œil droit. Ce con se serait permis d’altérer ma vue entière, vu sa façon continuelle de m’emmerder. Dieu seul sait combien d’ophtalmo j’ai menacé de mort s’ils ne trouvaient pas la solution à mon problème. Quoique…menacer, ça, c’était la première étape. Après je suis passé aux choses sérieuses. Enfin, je ne vais pas te faire un dessin non plus, pas vrai ?

    Et puis j’ai tourné la tête…j’aurais pas du. Là, mon regard tomba sur la plus belle femme au monde. Celle dont la seule présence suffisait à calmer mes accès de rage, celle dont les yeux flambaient mon cœur, et enfin, celle dont les paroles me menait parmi les anges. Moi ? Amoureux ? Jamais de la vie. Je ne suis et ne serai jamais amoureux, je préfèrerais encore payer une contravention. Et t’imagine pas à quel point ça m’emmerde, les contraventions.

    Mais pourquoi je la regardais ? Dis-moi donc pourquoi ? T’en sais rien, eh ben moi non plus. Ouf, apparemment elle ne se savait pas repérée. Par contre, elle m’avait vu. Comment je le sais ? Bah, quand une fille balance un « Oh p*tain de merde » à une serveuse venue lui apporter sa commande, ça traduit soit une insatisfaction chronique, soit une énorme surprise. Considérant la situation, le second cas de figure semblait plus approprié. D’ailleurs, ça me fit sourire…tu sais, ce petit sourire en demi-lune, à la fois mignon et pervers, sadique et cynique ?

    La serveuse, légèrement vexée, demanda timidement si la jeune femme avait un problème. Comme elle ne répondait rien, elle supposa une réponse négative et se retira, préférant la laisser tranquille. Quant à moi, je ne cessai de la fixer, avec ce petit sourire aux lèvres. De temps en temps, je sirotai un peu de mon cocktail, et minai de regarder ailleurs, même s’il n’en était rien. Quelle situation amusante, tu ne trouves pas ?

    Je croisai les jambes et m’adossai confortablement contre le dossier de ma chaise, avant de glisser un paquet de clopes hors de mon veston. J’en sortis une, en déposai l’embout au coin de mes lèvres, et rangeai le paquet. Puis, m’emparant du briquet, je fus dérangé par une bande de gamins, âgés entre dix et quinze ans, un peu trop curieux, et un peu trop chiants. Bon, faut se le dire aussi, ça pullule de gosses sur la plage, ça n’a pas changé depuis des années.

      « Eh m’sieur ! Eh m’sieur ! Braillaient-ils en s’approchant de moi.
      Que puis-je faire pour votre service les enfants ? Répondis-je en allumant ma clope.
      D’après Julien, vous ressemblez au vilain mafieux dont tout le monde parle ! C’est vrai ce qu’on dit sur vous ?
      Tout dépend ce qu’on dit sur moi, repris-je en remettant mon briquet à sa place.
      Ben vous cassez des banques, vous volez des bijoux, vous blanchissez de l’argent, vous tuez des gens…
      Et vous avez tué le maire !
      Mouais…vous savez quelle cible je préfère ?
      Non…Répondirent-ils à l’unisson, complètement fascinés par moi, comme si j’étais une bête de foire.
      Les sales gosses venus me casser les pieds quand je prends un verre sur la plage !


    Ils poussèrent un genre de cri effrayé. Je ris et ébouriffai les cheveux du plus jeune.

      Haha ! Je plaisante voyons. Je soufflai un jet de fumée vers le ciel. Je ne suis pas celui dont vous parlez, et dont tout le monde parle d’ailleurs. N’est-il pas en prison, d’ailleurs ? Dis-je en arquant un sourcil. Il devrait être en prison, les salopards dans son genre méritent de finir en taule, vous ne croyez pas? Quoiqu’il en soit, il ne pourrait pas évoluer tranquillement en ville sans se faire arrêter par la police, voyons…
      Ooooh…Soufflèrent-ils, déçus.
      C’est bête, moi j’trouve ça cool la mafia !
      Ne parle pas trop fort, il pourrait t’entendre…
      Han !
      Il voit tout, il sait tout, et…Je m’approchai du gosse. Il entend tout ! Bouh !
      Aaaah ! Il recula et tomba sur les fesses. Ses copains se mirent à rire.


    Et enfin, ô joie, les parents intervinrent.

      Laura, Manon, Julien, Paxton ! Laissez ce monsieur tranquille ! Cria la mère en récupérant les rejetons. Je suis désolée monsieur…Depuis le tapage médiatique à propos de ce criminel, les enfants voient un mafieux dans toute personne vêtue d’un costume…
      Ce n’est rien, j’ai l’habitude. Je souris à la mère. Tenez…Sortant mon portefeuille, je donnai un billet de dix à l’un des gosses. Achetez-vous une glace, ça vous occupera ! Et arrêtez de penser au vilain-méchant-pas-beau criminel !
      Oui monsieur le mafieux ! Insistèrent-ils à l’unisson avant de rigoler et de partir en courant, leur mère derrière eux.
      Sales gosses. » Marmonnai-je en soufflant un nouveau jet de fumée.


    Et j’en revins à la belle mafieuse assise non loin de moi. D’un geste, j’appelai la serveuse et lui glissai un mot, tout bas, de façon à ne pas me faire entendre de miss Di Calvetti. Elle acquiesça d’un signe de tête et me sourit d’un air « Oh, vous êtes amoureux ? » auquel je répondis un discret « Pas du tout, juste entiché ». Oh et toi, arrête de te marrer, y’a rien de drôle. Pouah, en plus elle m’évitait, et elle m’ignorait. D’un côté, j’adorais ça…ça me prouvait quelques petites choses. Mais de l’autre...ça me rendait légèrement tristounet. Je déteste ne pas attirer l’attention, ça me rend malade. Surtout lorsqu’il s’agit d’une personne à laquelle je tiens…Non, j’ai rien dis, oublie ça. Ça vaut mieux pour toi.
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMer 2 Sep - 1:46

    Comment se retrouver dans la pire des situations ? Personne ne savait comme il était possible de se foutre dans la merde ou dans une situation gênante, tout en le faisant exprès. Pourtant, en ce qui me concernais, j'avais tout de même l'impression d'être... maudite. A moins qu'il y ait des jours avec et des jours sans ? C'était tout à fait possible. Mais quand la journée avait décidé qu'elle allait être pourrie, n'importe quelle ambiance agréable se transformait en cauchemar total ! Bon d'accord, j'abusais un peu. Voire même beaucoup. Mais j'avais eu l'impression que cette journée avait bien commencé. Ça ne m'étais presque jamais arrivé une journée parfaite. En sortant de chez moi, j'avais un petit air de musique dans la tête, j'étais joyeuse et puis là, sur la plage, il y eu tout d'abord ces gamins. Ensuite, toutes ces poufs, puis le soleil et maintenant... lui. Quelle chance... Quelle tuile ouais ! J'avais déjà bien du mal à l'éviter alors que je bossais. Ce n'est pas chose facile d'éviter quelqu'un qui bosse avec vous. Surtout lorsque vous appelez cette personne "patron" ! Vraiment, je ne savais pas ce que j'avais bien pu faire, mais je ne pensais vraiment pas mériter ça. Pourquoi vouloir l'éviter ? Et bien tout simplement parce que... parce que... Un jour, mon père m'a dit que je trouverais un gars pour m'aimer. Alors, je lui avais répondu : « Jamais de la vie, je ne veux pas de mari ! » Bon d'accord, j'étais petite. Seulement, mon père avait tout de même tenté de m'expliquer avec des : « Tu sais Chérie, l'amour ne se contrôle pas. Je sais, c'est chiant. Ce sont des pulsions auxquelles tu ne peux échapper, même en le voulant de toutes tes forces. » Et gna gna et gna gna. J'avais arrêté d'écouter. Jamais mon point de vu n'avait changé. Même en grandissant. Seulement, ces dialogues me revenaient un peu en tête en ce moment... De quoi méditer tiens !

    J’avais donc le regard ailleurs mais j’étais pourtant bien ici, dans le bar. Regarder ailleurs me permettais de ne plus le voir, c’était déjà ça ! Seulement, savoir qu’il n’était pas très loin était assez stressant. Surtout que je ne savais même pas s’il me regardait ou non. Évidemment, je ne laissais pas paraître grand-chose. Je l’ignorais, voilà tout. Je pense qu’il a dû s’en rendre compte depuis tout ce temps. Il n’était pas bête le Azzaro et il me connaissait peut-être mieux que je pouvais l’imaginer. Peut-être savait-il pourquoi je l’ignorais. Peut-être pas. En tout cas, j’espérais qu’il n’ait pas remarqué que je l’avais moi-même remarqué. Même si je savais déjà que c’était faux, je tentais de me persuader du contraire. Mais regarder les gosses et les pouffiasses qui passaient juste devant le bar ce n’était pas… une distraction très intéressante et j’avais tellement envie de le regarder. Non, je veux dire, j’avais envie d’arrêter de regarder dehors ! Pas pour le regarder lui hein ! Pour regarder… autre chose que des gens qui m’étaient totalement égal ! Non, je n’ai pas dit qu’il ne m’était pas égal ! Je pense simplement que j’étais… larguée.

    Je soupirais un bon coup, toujours en faisant comme si de rien n’était. Puis, j’avançais ma main vers mon verre et me stoppais au même instant où elle le touchait. J’avais entendu une sorte de « ding ». En baissant les yeux, je remarquais qu’il s’agissait en fait de la bague que je portais. SA bague. Putain, pourquoi m’avait-il filé ça ? Pour me montrer la confiance qu’il avait envers moi ou pour m’empêcher de penser à autre chose qu’à lui ? Se croyait-il le centre de monde le Azzaro ? Évidemment, à Miami, tout le monde le connaissait et s’intéressait à lui. Sauf moi. En apparence. Enfin… Je suppose que c’était pour cela qu’il ne cessait d’essayer de me parler. Cela devait très certainement l’intriguer que je ne le remarque même pas - enfin, c’est ce qu’il devait penser - mais bien évidemment, je le remarquais à chaque fois. Je m’étais donc mise à regarder la bague. Elle n’était pas très grosse, voilà pourquoi je la gardais. Elle aurait été trop voyante, je ne l’aurais peut-être pas mise. Je ne pense pas qu’elle s’accordait très bien avec mon style alors sa petite taille me convenais parfaitement.

    Éviter Azzaro était une tâche assez simple. J’étais excellente actrice tout de même. Mais ne pas entendre sa voix, c’était tout à fait impossible. J’avais beau me trouver presque à l’autre bout du bar, je l’entendais parler. Je cessais donc de fixer la bague et bu une nouvelle gorgée de Kir avant de passer mes yeux au dessus de mes lunettes pour le voir. Il était en compagnie d’une bande de gosses. Au moins, ceux-là ne l’avaient pas arrosé ! Il en avait de la chance. Tendant l’oreille, je tentais d’écouter le petit dialogue qui se déroulait entre lui et les enfants. Oh putain, il leur avait carrément avoué être le Don ! Je soufflais avant de me détourner de nouveau, mais pas sans écouter. Je souris à sa réplique. Il n’était pas le seul à vouloir dégommer des mômes collants ! La réponse de l’un des gosses me fit de nouveau tourner la tête vers eux. C’était quoi cette adoration pour la Mafia ? Remarque, j’étais contente d’être à ma place. Enfin, sauf en cet instant peut-être bien.

    Finalement, les parents rappelèrent les enfants et en lisant sur les lèvres d’Azzaro, je compris qu’il les aimait autant que moi. J’avais tout de même un petit sourire en coin. Personnellement, je trouvais que le « vilain-méchant-pas-beau criminel » était plutôt canon. J’avais toujours été attirée par les mauvais garçons. Mais il y avait tout de même des limites à ne pas franchir. Le Don et ennemi public numéro un, n’était-ce pas un peu trop ? Toujours un petit sourire sur les lèvres, je sortis moi aussi une clope. Il m’avait donné envie de cloper ce con. Tout en allumant ma cigarette, je le fixais avec mes yeux en coin. Il voyait mon visage pratiquement de profil, il ne pouvait donc pas savoir que je le regardais, si ?

    Je faillis m’étouffer en aspirant la première taffe de ma clope. J’eus alors une légère toux que j’avais tenté de calmer le plus rapidement possible. Il venait de lui dire quoi à la pouf ? Elle avait eu un petit air étrange. Il la draguait ou quoi ? Il m’avait pourtant semblé qu’elle avait déjà quelqu’un. Sans m’en rendre compte, j’avais déjà récupéré mon verre et m’étais mise à le boire cul sec. Ça allait, ce n’était pas très alcoolisé. Je fis tout de même un petit signe à la fille pour qu’elle se ramène avec un second verre. Elle hocha montrant qu’elle avait compris. Je me rendis alors compte que mon comportement était ridicule, et similaire à celui d'une gamine de quinze ans. Je devais prendre sur moi. Afin qu’il ne se doute de rien, je ne devais pas faire semblant de ne pas le voir, je devais faire semblant de me foutre totalement qu’il soit là. D’ailleurs, je m’en foutais ! Pfiouh. C’était dur. J’enlevais donc mes lunettes, l’air serein et me mis à le regarder, tout en clopant, la tête haute. Putain, c’que c’était dur !


Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMer 2 Sep - 20:46

    Quelle situation amusante, tu ne trouves pas ? Elle se trouvait en face de moi, je me trouvais en face d’elle, et aucun des deux n’osait s’approcher de l’autre. Elle m’ignorait, je le savais. Mais pour quelle raison m’ignorait-elle ? Ça, je l’ignorais. On ignore beaucoup de choses en réalité. Et on ne peut ignorer ces choses-là, malheureusement. Tu suis j’espère ? T’as plutôt intérêt, je ne supporte pas de jouer au perroquet. J’ai franchement une tronche de pygmée sorti des entrailles de l’Amazonie ? Non. Alors je ne suis pas un perroquet. Donc je ne répèterais pas.

    Bref, revenons-en à nos perroquets…euh ! À nos moutons. Eileen semblait complètement perdue. Apparemment, ma présence la perturbait à un point inimaginable…En même temps, comment ne pas être perturbé, lorsque votre patron, l’homme capable de vous augmenter ou de vous licencier, se trouve à moins de cinq mètres de vous ? Seulement là, son anxiété passait outre la limite de l’angoisse de l’employé en présence de son boss. Il y avait autre chose, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

    Mon aventure avec les gosses attira son attention. Je l’entendis souffler, soupirer, marmonner, ou je-ne-sais-quoi d’autre…limite si je ne parvenais pas à discerner les commentaires de son esprit. Puis elle retrouva son mutisme stressé, même si elle tentait vainement de dissimuler ça. Plus le temps passait, plus je sentais ses nerfs vibrer. Alors, espérant pouvoir se calmer, elle finit son verre de Kir, le plus sèchement possible, avant s’en commander un autre à la jeune serveuse. Suite à ça, elle sembla prendre une énorme bouffée d’air chaud, et retira ses lunettes de soleil. Son regard tomba alors sur moi comme un marteau sur une enclume, et m’assomma presque un instant. Pourtant je ne lâchais pas, je continuai de la fixer, sereinement, avec ce petit sourire au bord des lèvres et la clope au bec.

    Lorsque la serveuse revint, elle récupéra le verre vide d’Eileen et lui servit sa nouvelle commande. Puis, telle une confidente, elle lui transmit mon message, visiblement habituée à cela.

      « Le monsieur là-bas, dit-elle en me désignant discrètement d’un signe de tête, vous propose de choisir la boisson de votre choix, il se chargera de payer l’addition…Puis, avec un petit sourire, elle ajouta. A mon avis, il a un faible pour vous… »


    Puis elle se retira, laissant Eileen là, à moitié interdite. Etrange, ma proposition n’aurait pas du provoquer un tel effet pourtant…Bah, si ça se trouve, la Mistinguett en avait rajouté une couche. Cela expliquerait le teint de ma mafieuse…Absolument mignonne quand elle rougit, d’ailleurs. Et puis vous me connaissez, j’adore jeter de l’huile sur le feu. Ainsi, lorsque la serveuse disparut du champ de vision d’Eileen, je retirai mes lunettes de soleil, le temps d’un moment, et ce avec une classe sans pareille. Alors je glissai un petit clin d’œil à l’attention de la demoiselle, puis remis mes lunettes, souriant de satisfaction.

    J’achevai ma clope et l’écrabouillai au fond du cendrier, suite à quoi je bus une gorgée de mon cocktail. Alcool et clope, le couple sublime. J’admet, je ne devrais pas jouer ainsi avec ma santé, m’enfin, un peu de whisky n’allait pas me tuer non plus. Mon cœur craignait plus les balles et les refus d’Eileen. Oh, mon dieu, j’ai parlé. Oublie immédiatement mes dires, ou je serai forcé de t’en tirer une entre les deux yeux.

    Et lorsqu’un nouveau silence tomba entre nous, mon attention se porta sur des rires et des cliquetis bizarres venus des escaliers. Au fur et à mesure de l’avancée de ces nouveaux clients potentiels, mon sang se figea, se glaça, se changea en je ne sais quelle merde incapable de s’écouler correctement. Pourquoi ? Eh bien, les deux nouveaux clients sortaient tout droit du poulailler. Bon, d’accord, ils ressemblaient plus aux moulins à vent plantés sur les carrefours, mais tu connais pas ces mecs-là. Ils peuvent te tirer une balle comme ils te foutent une contravention. On rigole pas avec eux, ça, c’est clair.

    Eileen ne bougea plus non plus. Mon sourire disparut, nos regards ne se quittèrent plus, nos membres n’osèrent plus esquisser un seul petit mouvement, de peur d’attirer les iris de ces aigles bleus sur nous. Putain de bordel de merde, et si jamais ils me reconnaissaient ? Non, impossible. Reste calme Azzaro, et ils s’en iront s’en te poser de problèmes. Ne panique pas, ne…

    Oh, putain. En plus de parler de moi, ils avaient des menottes. Je hais les menottes. J’ai PEUR des menottes ! Et je ne pouvais pas m’empêcher de penser à elles, même si je tournai la tête. Chaque fois, leurs cliquetis me rappelaient à l’ordre. Chaque fois, ces putains de flics semblaient bouger exprès. Ouf, ils se dirigeaient vers le bar en riant entre eux, ils ne m’avaient pas encore vu. Et j’espérais vivement ne pas me faire voir. Un double meurtre sur la plage serait particulièrement malvenu…tu crois pas ?
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeSam 5 Sep - 1:43

Spoiler:



    Je tirais des taffes de malades sur ma clope. C'était pour me concentrer. Je n'avais pas envie qu'il se doute de la moindre chose même si une petite voix dans ma tête ne cessait de me répéter "Trop tard Eileen ! Il est au courant !" Au courant de quoi d'abord ? Que je le trouvais particulièrement canon ? Pfeuh, il y avait tellement d'homme canons à Miami, et même rien que dans la Cosa Nostra... D'accord, j'étais en train de me chercher des excuses, mais il était absolument hors de question que je me mette à m'enticher d'un type qui avait une chance sur deux de se faire descendre à chacune de ses sorties en ville ! Déjà, aimer me ferait beaucoup trop de mal. Perdre ma liberté, il n'y avait rien de pire. Ensuite, perdre l'être aimé... Je n'aurais donc plus qu'à me foutre une balle ! Même si chacun sait qu'un mafieux ne meurt pas de vieillesse et je ne serais pas une exception. Azzaro non plus. Non, surtout pas lui ! Il était certain de crever de la chaise électrique ou d'une balle de Ruskov ou même de flic ou de Hunter. M'enfin... Il était tout de même très attirant. Rah ! J'avais envie de me foutre des baffes. Je DEVAIS l'oublier. Facile à dire, mais pas si simple à faire. Surtout lorsqu'il se trouve... face à moi.

    Je fumais tout de même l'air tranquille en apparence. S'il se doutait de quoi que ce soit, tant pis. je n'aurais qu'à lui dire qu'il se trompait. Que certes, il était loin d'être repoussant, mais que je n'étais pas plus attirée que cela par lui. D'ailleurs, je ne devais pas seulement le persuader lui, mais moi aussi. Putain, on se croirait dans un film à l'eau de rose alors qu'on est censés buter des gens. Et empocher du fric illégalement. Et puis, il aurait certainement du mal à y croire, toutes les femmes étaient attirées par ce mec. Et personnellement, je ne voulais pas faire partie du groupe "toutes les femmes". J'étais moi-même, tant pis si ça en gênait quelques-uns, tant mieux si d'autres m'appréciaient pour cela. Mais jamais je ne compte changer pour quelqu'un ou pour le simple regard des autres. Je m'acceptais comme j'étais et basta ! Pas besoin de chercher plus loin. J'étais en train de terminer ma clope - oui comme je l'ai dis, j'avais tiré des lattes assez impressionnantes ! - lorsque la serveuse revint enfin vers moi avec mon verre à la main. J'allais la remercier lorsqu'elle me sortit ceci :

    - Le monsieur là-bas vous propose de choisir la boisson de votre choix, il se chargera de payer l’addition… A mon avis, il a un faible pour vous…
    - Oh et bien dites lui que... excusez moi ?

    Sur le coup, la serveuse n'avait pas su quoi répondre. Mais quelques secondes plus tard, devant mon étonnement, elle répéta ses mots : "A mon avis, il a un faible pour vous". Elle avait déjà disparue derrière son bar mais je n'avais toujours pas bougé. Je fixais un point inexistant, le verre dans ma main gauche et le reste de ma clope qui se consumait tout seul dans ma main droite. Puis, lentement, je me remit sur ma chaise, bien à l'aise et écrasa violemment le mégot dans le cendrier. Après quoi je soufflais un vulgaire "pff" avant de boire mon verre et de le regarder. J'avais la tête quelque peu baissé, il pouvait donc voir un regard noir et non un regard amical. Je n'aimais pas me retrouver dans de telles situations. Oui, j'étais gênée. Et même surprise et en colère. Heureusement, je parvenais à me contrôler en me défoulant sur le putain de mégot que je devais être en train d'écraser depuis deux bonnes minutes. Je ne m'en était même pas rendu compte. C'était un tic certainement. Un tic nerveux. Je ne sais pas. En tous les cas, ça m'empêchais de quitter le bar avec une furieuse envie de craquer.

    Que faire maintenant ? Je reposais de nouveau mon regard sur Azzaro. Au mauvais moment apparemment, puis qu'il venait de me faire un clin d'œil. Bordel de merde ! Je lui répondit en tournant la tête sur la droite et en sortant une nouvelle clope que je prendrais plus le temps de fumer. Tout en l'ignorant. Le pire, c'est que je pouvais toujours le voir sur le côté, mais je faisais comme si de rien n'était. Ma clope allumée et mon briqué rangé, je passais rapidement une main sur ma joue gauche afin de voir si elle était chaude ou pas. Et elle l'était. J’aspirais une grande bouffée d’air - non, pas de clope - avant de plonger mon regard dans la rue. Je me mis à regarder les gens passer. Pas très intéressant, il fallait l’avouer, mais cela me convenait toujours plus que de voir ce petit sourire en coin. J’avais envie de l’étriper ainsi que de… Oh putain. Je me redressais soudain sur ma chaise afin de mieux voir. Il y avait deux poulets, et ils étaient en train de se diriger droit vers le bar.

    Je voulais me retourner vers Azzaro, histoire de le prévenir mais… la porte s’ouvrit soudain, laissant entrer les deux bouffeurs de donnuts. Je n’avais pas besoin de me retourner - ils étaient entrés par la porte qui se trouvait juste derrière moi - pour savoir qu’il s’agissait bien d’eux. Je pouvais entendre le cliquetis métallique des menottes accrochées à leurs pantalons, il n’y avait aucune chance pour que je me trompe. Je tentais donc de les éviter eux aussi, sans perdre mon sang froid. Pas que j’avais peur des poulets, mais je n’avais pas envie de retourner en taule. Ma seconde plus grande peur ! Aucun rapport avec la première mais aussi grave ! Aucune liberté, enfermée à tout jamais. Ou la mort. Il était clair que je préférais largement mourir, mais je n’étais pas certaine d’avoir cette chance si je me faisais de nouveau chopper.

    Sans regarder, je me mis à chercher à tâtons, ma paire de lunettes posée sur la table. Bientôt, elle fut de retour sur mon nez, me cachant partiellement. Déjà, un flic me fixait, mais vu son petit air, ce n’était pas pour me menotter et m’emmener en taule. Mais plutôt pour me menotter et… Bref, je vais arrêter là, tout le monde m’a très bien comprise ! Il m’adressa un petit sourire auquel je répondis de nouveau par de l’ignorance, en essayant de bouger le moins possible. Il m’était décidément impossible d’être invisible. Le plus surprenant, c’est qu’ils n’avaient toujours pas reconnus Azzaro, alors qu’il était l’ennemi public numéro un dans la ville et que sa tête était affichée partout ! C’était assez frustrant d’ailleurs lorsque je passais devant. Oh putain non, je venais juste de flipper. Je l’avais sentit. Une vilaine sensation dans mon ventre ainsi qu’une bouffée de chaleur. Je flippais…. Pour lui. Je devais faire quelque chose putain, les flics se dirigeaient maintenant vers lui avec leur verres, afin de s’installer à la table voisine. C’était fait exprès ou quoi ?

    Malgré moi, je me retournais vers Azzaro et vis quelque chose que je croyais ne jamais voir. Lui aussi il avait peur. Mais de quoi ? Si moi j’avais peur qu’il se fasse descendre, il s’en foutait peut-être royalement lui. Non, c’était autre chose. Ses yeux étaient totalement fixés… sur les menottes ! Et merde. Je mis mon sac sur mon épaule et me mis debout. Il fallait que je fasse quelque chose putain. Je les entendais en plus, il causaient carrément de lui ! C’était une histoire de fou, ils ne l’avaient vraiment pas reconnus ? Je m’étais avancée vers le bar, et m’étais donc rapprochée d’Azzaro. Je faisais semblant d’attendre la serveuse et écoutais leur conversation tout en clopant. Allez, une idée, une idée ! Il fallait se tirer d’ici, c’était certain. Quelle merde…

    Décidée, je fis donc volte face et commença à le fixer avec interrogation. Fallait se sortir de cette merde, j’avais comme un mauvais pressentiment. Ça sentait étrangement le plan foireux. En réalité, les flics avaient entendu des gamins en train de gueuler sur les toits qu’ils étaient super trop contents d’avoir vu le méchant-mafieux-pas-beau dans un bar de la plage. Évidemment, les flics ne le croyaient pas mais on les y envoya tout de même pour vérifier. Ce que je venais de faire ne leur avait donc rien caché du tout, mais leur avait plutôt apprit qu’Azzaro avait une de ses mafieuses avec lui. Malheureusement, même si l’un de nous venait à s’en rendre compte, il serait déjà trop tard.
Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 0:15

    Spoiler:

    Suite à mon message, la belle italienne semblait irritée. Mon dieu, un poignard en plein cœur me blesserait moins. Quoique…même si je suis loin de m’adonner au sadomasochisme, une résistance de la part d’une femme me remplissait de joie. La perle rare se trouvait à quelques mètres de moi, et plus le temps passait, plus je me changeais en guimauve devant son inégalable beauté. Hélas, je ne pu prendre le temps de l’admirer plus longtemps, des flics venaient empiéter sur mon territoire. Sans doute les cris de ces foutus gosses les avaient rameutés…Pouah, décidément, je déteste les gosses. Et l’été encore plus. Pourquoi ? Ben, lesdits sales gosses ne sont pas incarcérés au bagne scolaire, alors forcément, on les a dans les pattes !

    Nous voilà bien emmerdés. Eileen recouvrit ses yeux de ses lunettes de soleil, le plus délicatement possible, et tenta d’ignorer le regard pervers d’un des deux poulets. Sa collègue le rappela bien vite à l’ordre et l’obligea à se retourner vers le bar. Alors les deux compères commandèrent des mojitos et s’approchèrent de la table voisine à la mienne. A coup sûr, ils cherchaient à me coincer. Ou alors ils ne regardaient jamais les affiches placardées partout en ville et ne savaient pas à quoi je ressemblais, et par voie de conséquence, ils ne savaient pas qui j’étais.

      « Les gosses ne changeront jamais. Ils voient quelque chose de « cool » à la télé, et immédiatement ils changent le monde en Miami Vice. A force de leur montrer des mafieux, ils s’imaginent en trouver à chaque coin de rue…Ça nous arrangerait bien, et raccourcirait nos journées, haha !
      Sans aucun doute ! Surtout si on mettait la main sur le patron des ritals, ou même celui des russes. L’une des deux mafias subirait un rude affaiblissement, et l’autre lui sauterait forcément dessus…au final, ils s’entretueront, et on aura juste à appeler les pompes funèbres, au lieu de remplir les taules, haha ! »


    Et ça continuait comme ça. Les sous-entendus pétillaient à mes oreilles, et me hurlaient presque de me tirer en vitesse. Mais au lieu de les écouter et de partir en courant, je demeurais immobile et cherchais une solution fiable où je ne mettrais ni Eileen, ni moi en danger. Aussi mes capacités de stratège tournaient à plein régime lorsque je fus déconcentré par la mise en mouvement de ladite italienne. Elle se rapprocha du bar, se retrouvant à moins d’un mètre de moi, et jouait les innocentes fumeuses en attente d’un verre. Puis elle se tourna, et me fixa d’un air interrogatif. Comment nous sortir de là ?

    Enfin, je me décidai à bouger. Doucement, je me levai et me dirigeai vers le comptoir du bar où je demandai l’addition. Pourquoi faisais-je une telle chose ? Eh bien, un homme honnête paie toujours ses factures. Et là, valait mieux jouer les citoyens modèles, si je ne tenais pas à tester l’efficacité des menottes de ces poulets. La serveuse m’apporta ça bien vite, et je payai le tout après avoir sorti quelques dollars de mon portefeuille en cuir hors de prix directement importé d’Italie.

      « Je vous conseille de vous préparer à courir, si jamais les choses tournent mal. Dis-je tout bas à Eileen.


    Je clos un instant les paupières et soupirai un bon coup, le plus lentement du monde, de façon à calmer mes angoisses grandissantes. Malheureusement, les flics en rajoutèrent une couche. Le mec venait de me remarquer, ou plutôt fit semblant d’à peine me remarquer, et attira l’attention de sa copine sur moi.

      Eh, tu as vu ce type ? Il me dit quelque chose…


    Aïe, ça part mal.
    Discrètement, je glissai ma main dans mon veston et m’emparai d’une sorte de petite araignée métallique, inspirée de celles des hunters, dotée d’un émetteur de gaz lacrymogène…enfin, d’une variante. Rien de méchant, juste de quoi nous accorder quelques secondes de retraite, à Eileen et à moi. Je plaçai ce petit bijou sous le comptoir, et gardai ma main près de lui, de façon à pouvoir l’enclencher sans passer dix ans à le rechercher. Si je pétais la sécurité, il nous restait dix secondes avant « l’explosion » du gaz…de quoi nous ruer vers les escaliers quoi.

      Ouais t'as raison…
      Attends, il me fait penser à…mais oui ! Francisco Paoli, l’acteur italien !
      Finalement, on pouvait souffler un coup. Ces flics étaient réellement cons, ou alors ils le faisaient exprès. Quoique non, je parle encore trop vite…
      Non, moi il me fait plutôt penser à…Oh putain ! Murmura-t-elle avant de s’approcher de son collègue, limite en s’étalant sur la table. Fais voir l’affiche de tu sais qui…


    Le gars la lui remit et elle compara mon visage a celui de la photo. Je les fixais du coin de l’œil et aperçu la mine étonnée de la poulette. Réaction humaine oblige, elle tâtonna son ceinturon à la recherche de son flingue, sous le regard interdit de son collègue. Ça commençait à sentir le roussi…alors je me décidai à intervenir.

      Si j’étais vous, madame l’agent, je ne tirerai pas de conclusions trop hâtives. Je me tournai, le plus calmement du monde, et arquai un sourcil. Seriez-vous en train de me comparer à ce…criminel ? Nous nous ressemblons peut-être, mais je ne suis pas lui.


    L’excuse par excellence. Comment répondraient-ils à ça ? Ils possédaient ma photo, la description complète de ma personne, et si Eileen et moi arrivions à sortir de ce bar sans attirer toute l’attention du people de la plage, ça relèverait du miracle. Il était temps de bluffer, la partie venait de commencer.
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeLun 7 Sep - 23:05

    Heureusement que mes lunettes étaient sur mon nez, autrement, les poulets auraient pu se rendre compte que j'étais en train de fixer Azzaro. Mais je le fixais de côté et j'étais plus que certaine que lui, me voyait. C'était l'important après tout ! Quand je dis cela, je pense bien évidemment au fait qu'il voyait mon interrogation, et pas qu'il me voyait simplement. Attention à ne pas se méprendre sur mes dires. J'étais donc adossée au bar, les bras à moitié croisés et en train de cloper de la plus innocente façon. Discrètement, je regardais vers Azzaro afin de voir s'il avait une incroyable idée. Mais pour l'instant, il semblait simplement être en train de flipper. Je l'imitais ensuite en écoutant les flics. D'ailleurs, tout cela me paraissait très suspect. Comme par hasard, les flics venaient dans le bar où justement deux membres de Cosa Nostra étaient présents, dont le Don lui même, et n'avaient l'air d'éprouver aucune pudeur quant à leur sujet de conversation. Habituellement, lorsque l'on cause de meurtriers entre keufs, ce n'est certainement pas dans un bar, et tellement fort que même la populace présente dehors aurait pu les entendre ! Non, vraiment, il y avait quelque chose de louche là dessous. Peut-être ces deux cons là étaient-ils en ce moment même en train de faire diversion pour que le reste de la cavalerie vienne justement nous arrêter ? Dans tous les cas, pourquoi se désir de nous faire savoir qu'ils nous connaissaient ? Ou du moins, qu'ils avaient reconnu Azzaro. Parce que franchement, c'était clair qu'ils l'avaient reconnu ! Ah moins que le but de leur petit jeu était de nous faire sortir ? Parce que y avait quoi dehors ?

    Ce que je pouvais entendre de la bouche des poulets, c'était que les sales gosses qui étaient venus emmerder Azzaro étaient responsables de leur présence. Saletés de gamins ! Je m'étais toujours juré de ne jamais leur faire de mal mais alors là ! Si je risquais la taule, hors de question de les laisser me bousiller la vie ! Je n'irais certainement pas jusqu'à les tuer ! Chose bien évidente. Mais je les mettrais hors d'état de nuire en leur flanquant la trouille de leur life. D'ailleurs, j'avais bien retenu tous les prénoms idiots qui m'avait été donné d'entendre aujourd'hui. Et si jamais je venais à croiser l'un de ses cafards je... Je devais me calmer. M'énerver toute seule dans mon coin dans ce genre d'instant n'était pas vraiment conseillé. Je devais me concentrer sur la scène et sur ce que disaient les flics. Ils disaient d'ailleurs ne pas croire ce que racontaient les gamins. Mais bien sûr ! Pourquoi donc avoir ramener leurs culs ici alors ? Tout ce qu'ils disaient n'avaient aucun sens. Ils étaient là pour nous coincer. Ou en tout cas, pour coincer Azzaro. Ce qui me donnait peut-être une petite chance de trouver un contre-plan. J'avais ma petite idée en tête au cas où les choses viendraient à déraper. Comme une fusillade ou autre trucs du genre.

    J'étais encore en pleine réflexion lorsque j'aperçus - tout en regardant ailleurs évidemment - qu'Azzaro venait de se lever et se dirigeait vers moi. J'espérais qu'il ne me parle pas ou qu'il le fasse le plus discrètement possible, sans quoi, mes petites idées de plan miracle tombaient à l'eau. Et personnellement, je n'avais pas du tout envie d'une fusillade dans ce bar. J'avais mes flingues mais bon, je ne bossais pas aujourd'hui. Alors, j'aurais aimé un minimum de paix. Voilà pourquoi, je comptais sortir d'ici le plus discrètement possible. Malheureusement, la venue d'Azzaro à côté de moi bouleversait un peu tout. Néanmoins, lorsqu'il s'adressa à moi le plus discrètement du monde, je continuais de fumer tout en regardant de l'autre côté. En me retournant vers le bar pour virer de la cendre de ma clope, je glissais ceci au Don :

    - Les choses tourneront forcément mal. Je pensais donc aller chercher une voiture afin...

    Je n'avais même pas terminé de chuchoter ma phrase que j'entendis derrière nous, les voix des flics qui disaient reconnaitre le Don. Pendant un instant, nous avons tous deux cru qu'ils pensaient s'être trompé. Malheureusement, quelques secondes plus tard, voilà que la fliquette avait relancé le truc, en sortant une photo de l'ennemi public numéro un. Décidément, ils étaient de très mauvais acteurs. Surtout comparés à nous. J'avais cru voir Azzaro prendre quelque chose dans sa poche, et j'espérais réellement qu'il s'agisse de quelconque objet permettant de faire diversion. Car là, nous étions assez mal barrés à vrai dire ! A travers mes lunettes noires, je parvins à voir la femme diriger sa main vers son flingue, fixé à sa ceinture. Instinctivement, ma main s'avança elle aussi - quoique plus rapidement - vers mon sac où se cachait le mien. Mais avant même que j'ai eu le temps de serrer la crosse, Azzaro se retourna et prit la parole. Mais il était dingue ou quoi lui ?! Il se vendait carrément aux keufs ! J'en revenais pas. Je tentais tout de même de me contenir et de ne pas me taper le front ou d'avoir la bouche grande ouverte à cause de mon étonnement. J'avais plutôt décidé de jouer la demoiselle inconnue qui commençait à avoir peur du Don Italien. je m'éloignais donc de lui, faisant semblant d'avoir peur. Au moins, les flics m'élimineraient de leur liste de personnes à arrêter. Cela serait déjà une bonne chose de faite. Comme je l'avais prévu, les deux poulets ne me regardèrent même pas, préférant rester concentrés sur le Don.

    - Si j’étais vous, madame l’agent, je ne tirerai pas de conclusions trop hâtives. Seriez-vous en train de me comparer à ce…criminel ? Nous nous ressemblons peut-être, mais je ne suis pas lui.
    - Ils disent tous la même chose...
    - Vous vous êtes déjà trahit, Calabrese, lança le flic en sortant son arme de sa main droite tandis que la femme sortait des menottes. Ne cherchez pas à vous enfuir, la cavalerie arrive.

    Heureusement qu'ils ne me voyaient pas. Car j'étais en train de m'approcher de la sortie. Il fallait que je récupère ma voiture. La femme n'arrêtait pas de garder son arme pointée sur Azzaro, et moi, j'étais pratiquement dehors. J'entendais déjà les sirènes des sales poulets en approche. Putain, je n'aurais jamais le temps de repasser ici avec l'Aston. Il fallait qu'on parte ensemble, il n'y avait pas d'autre moyen. Lorsque je vis le mec maitriser Azzaro, je fut tout d'abord surprise avant de sortir mes deux flingues de mon sac. Je pointais donc chacune de leur têtes. De plus, je me trouvais juste derrière eux. Après quoi je les appelais avec un simple et bref :

    - Regardez donc par ici ! leur lançais-je.

    Il se retournèrent tous les deux en même temps, ce qui laissa largement le temps à Azzaro de se tirer, même si la moitié des menottes lui avait déjà été mise. Pour ma part, je gardais un flingue sur chaque tête et força les flic à lâcher leurs armes. Ce qu'ils firent en répliquant qu'on ne parviendrait jamais à s'en sortir avec tous les autres qui n'allaient pas tarder à arriver. Je leur avais tout simplement répondu de fermer leurs grandes gueules et de se foutre à terre. La plupart des gens s'étaient déjà tirés du bar et la serveuse et son petit ami étaient planqués derrière leur comptoir. Au moins, on ne craignait rien de ces deux là.

    - Si le moindre mouvement émane de l'un de vous, je vous bute tous les deux, capiche ?

    Ils hochèrent la tête et moi, je tournais mon regard vers Azzaro. Il fallait qu'on se tire d'ici le plus vite possible. S'il voulait faire son gentleman et conduire, cela m'arrangerais. Merde quoi, j'étais en congé ! Le moment semblait très approprié pour déclencher son petit joujou planqué vers le bar, non ?

Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMar 8 Sep - 22:44

    Quand la trotteuse commence à te stresser, ton temps est tout simplement compté. Alors tu te rends compte d’une réalité simple, quoique difficile à admettre…
    Quelque soit ton plan, t’as plus le droit à l’erreur.

    Ma stratégie reposait sur trois points essentiels. Diversion. Attirance. Brouillage. Tu ne comprends pas ? Eh bien, laisse-moi t’expliquer.
    Quand la décortication de la conversation des flics m’avait indiqué leur prédisposition à m’arrêter d’ici peu, mon cerveau tourna à plein régime. Comme tu le sais sans doute, tous mes plans reposent sur un brin de folie, mais tous sont articulés d’une façon incroyablement stratégique. J’en ferais pâlir des généraux, et si tu ne le crois pas, admire toi-même mon génie.

    Eileen désespéra sans doute à ma réplique. Mais chacun de mes mots servait à quelque chose.
    « Je ne suis pas celui que vous croyez »
    Permettait de vérifier la crédulité de mes adversaires.
    « Je lui ressemble »
    Assurait mes arrières quant à la suite de mon plan. Si les flics se basaient sur des analogies, cela pouvait se montrer très utile. Voire même extrêmement utile.
    « Mais je ne suis pas lui »
    Confirmait ma première phrase, tout en engageant une sorte de débat conceptuel censé permettre à ma collègue de prendre du recul par rapport à moi, et donc, de prévenir notre fuite.

    Eh ouais, pas si con le Azzaro. D’ailleurs, les flics tombèrent droit dans le piège, et Eileen comprit instinctivement l’implicite de mon plan. Elle s’éloignait déjà lorsque les poulets s’approchèrent de moi. Alors je comptai les secondes, une à une, les yeux braqués sur la trotteuse de ma montre. Vingt-et-une, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre…plus le temps passait, et plus les sirènes s’approchaient.

      « Ils disent tous la même chose...Intervint la gonzesse.
      Mais je ne suis pas « tous », très chère. Répondis-je avec un petit sourire mesquin.
      Vous vous êtes déjà trahi, Calabrese, lança le flic fraîchement armé. La femme sortit des menottes, et me tétanisa sur place…bordel, si je ne voulais pas foirer mon plan, je devais passer outre cette frayeur inadmissible. Ne cherchez pas à vous enfuir, la cavalerie arrive.
      Pourquoi chercherai-je à m’enfuir ? Je ne suis pas votre…mafieux. Vous regretterez votre erreur, j’en parlerai à mon avocat ! »


    Et tout en déblatérant des conneries grosses comme des semi-remorques, je jetai de discrets regards obliques à Eileen, désormais près de la sortie. Les deux flics me gardaient en joue, et je ne bougeai pas, collé contre le bar, la main gauche sur le détonateur de mon petit joujou. Je fus hélas forcé de le lâcher, l’espace d’un instant, car le bon flic s’en vint me maîtriser. Oh il ne pourrait se plaindre de la difficulté de l’arrestation, comme je me laissais tout bêtement faire, ce même sourire mesquin au bord des lèvres. Eileen semblait surprise, mais apparemment, ses instincts continuaient d’obéir à mon plan, pourtant non révélé. Alors elle sortit ses flingues de son sac et pointa le crâne des deux poulets, avant de leur balancer un bon…


      « Regardez donc par ici !


    Les deux flics se retournèrent et me laissèrent là, à demi menotté, prêt à m’enfuir. Eileen se chargea de les maîtriser et élimina leur menace en un temps record, nous offrant quelques secondes supplémentaires. Alors je m’approchai de la poulette et, mise à part la reluquer un coup, lui demandai, ou plutôt lui ordonnai.

      File-moi les clés de ces saloperies.


    Elle obéit, non sans me gratiner d’une insulte bien sentie, insulte à laquelle je ne prêtai aucune attention. Suite à cela, je me redressai et me libérai de ces foutus bracelets avant de jeter un œil à ma montre.

      Deux minutes et quinze secondes. Soit deux minutes et cinq secondes en retirant le minuteur. Miss, vous savez quoi faire. Dis-je à Eileen d’une façon codée, de façon à ne pas donner d’indices concernant notre fuite à nos deux otages.


    En deux mots, elle devait foncer à ma voiture, et se tenir prête à sauter dedans…et pendant ce temps, j’achevai la première partie du plan. D’un pas assuré, je m’approchai du bar et écrasai la minuterie de l’émetteur avant de m’élancer vers la sortie. Je saluai les poulets d’une petite révérence, et leur dit.

      Souvenez-vous de ce jour, comme le jour où vous avez faillit capturer Don Calabrese.


    Sur ces mots, je disparu et gravis les escaliers à vitesse grand V. Lorsque j’atteignis la rue, le gaz lacrymogène s’évacua, et créa un gigantesque effet d’explosion, dont l’ampleur attira tout le people de la plage. Des cris parvinrent à mes oreilles, en plus des sirènes en approche. Cela ajouta une dose de stress supplémentaire, me forçant à me hâter. Aussi fonçai-je sur le parking, prêt à engager la course poursuite. Je déverrouillai la voiture, simplement à l’aide d’une reconnaissance vocale, et me plaçai au volant, Eileen à mes côtés. Les portières en ailes de papillon se fermèrent, et Sheila me dit.

      « Bonjour monsieur, puis-je vous aider ?
      Active le clone et lâche-le lorsque je t’en donnerai le signal. Programme la minuterie à quinze minutes.
      Comme vous voudrez, monsieur.
      Puis, à Eileen. Attachez votre ceinture, ça ne va pas être une partie de plaisir. »


    J’obéis moi-même à mon propre conseil et mis le contact. Bientôt un sublime ronronnement de moteur envahit les airs, auquel succéda un vrombissement suraigu typiques des Ferrari. Je passai la première, écrasai l’accélérateur, et fonçai à l’extérieur du parking, à contresens des flics. Ces derniers arrivèrent cinq secondes plus tard, conformément au plan. J’avais tout calculé, car à force d’expérience, je pratiquais les poursuites comme les riders pratiquent les rodéos urbains.

    Aujourd’hui, c’était une journée comme les autres à Miami.
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMer 9 Sep - 15:34

    Azzaro était décidément un homme impressionnant et étonnant. Manipuler les gens et élaborer des stratégies les plus complexes étaient ses spécialités d'après ce que je pouvais voir. Je n'avais pas tout de suite compris son plan, étant donné que j'en avais moi même un en tête. Mais lorsque je le compris, je saisi au passage qu'il m'avait contrôlée moi aussi. Il avait déjà tout planifié et il savait très certainement que même si je ne comprenais pas immédiatement son plan, mon instinct serait toujours le même et me pousserais forcément à faire ce qu'il avait en tête. Il m'impressionnait beaucoup sur ce coup là, je devais l'avouer. Ce n'était pas grand chose. Mais tout de même. J'avais aussi compris comment il était possible que le flic le maitrise aussi vite. J'avais été surprise sur le coup, voyant qu'il ne se défendait pratiquement pas. D'où mon intervention. Mais bon, celle là aussi avait été entièrement planifiée dans sa tête de mafieux. Et il s'était laissé faire dans le but de me laisser le temps de réaliser ma part du plan ou peut-être même autre chose, qui sait ! Je ne connaissais absolument pas son plan, je le devinais au fur et à mesure que les choses avançaient. Et sincèrement, j'étais contente de ne pas trop mal me débrouiller. En tout cas, j'espérais ne pas trop mal me débrouiller ! Mais seul l'issue du "combat" pourrait me le dire.

    Je continuais de garder mes flingues pointés sur les têtes des flics, je m'approchais même un petit peu d'eux, histoire de ne pas les louper s'ils faisaient le moindre geste. Par pur réflexe, j'avais avancé mon flingue gauche vers la femme, celle-ci venant de bouger. Mais elle ne s'était mise en mouvement seulement parce qu'Azzaro venait de le lui demander. Le pauvre, pendant dix secondes, il avait dû supporter des menottes. Il avait l'air de ne vraiment pas apprécier. Lorsque la poulette l'insulta carrément, je ne pu m'empêcher de lui poser le canon sur la tempe pour lui faire comprendre qu'elle ferait mieux de la fermer si elle ne voulait pas se retrouver avec un joli trou dans la tête. Ce serait vraiment dommage non ? Immédiatement, elle se la ferma, même si je pouvais sentir dans son regard une irrésistible envie d'en rajouter une couche à mon égard. Je me reculais finalement, les tenant toujours en laisse, cependant qu'Azzaro virait les menottes. Il regarda ensuite sa montre. Là encore, fallait-il que je comprenne quelque chose en particulier ? Je ne savais pas, je l'avais simplement regardé avec interrogation avant qu'il n'intervienne.

    – Deux minutes et quinze secondes. Soit deux minutes et cinq secondes en retirant le minuteur. Miss, vous savez quoi faire.

    Un temps de réaction plutôt rapide dans ma tête. En trois mots : 'fallait se tirer ! J'hochais la tête avant de le regarder se diriger vers le bar dans le but d'activer son petit joujou. Seulement, je ne voulais pas prendre le risque de lâcher les flics. Ils avaient l'air de flipper mais pas au point de ne pas tenter d'attraper le Don Italien. C'était quelque chose de trop important pour leur carrière, je suppose. En tout cas, la femme commençait à sérieusement me chauffer. Elle n'arrêtait pas de lancer des regards en biais à Azzaro, voir ce qu'il faisait. Je la vis même mettre sa main droite dans sa poche. Bordel de merde, je n'avais pas envie d'user des balles aujourd'hui. Je me contentais donc simplement de lui écrabouiller la main gauche. Elle étouffa un cri avant de se calmer. Je pris son portable qu'elle avait dans sa poche avant de l'exposer sur le sol. Je ne savais pas qui elle comptait contacter puisque d'après les dires de son collègue, la cavalerie n'était pas loin. Mais il ne fallait prendre aucun risque. Portable éliminé. C'était déjà ça.

    En les tenant toujours aux bouts de mes flingues, je commençais à me rapprocher de la sortie, et lorsqu'Azzaro appuya sur la minuterie de son petit jouet, je franchis les escaliers en lançant un bref « Au plaisir ! » aux poulets. Après quoi, je me mis à courir vers le parking qui se situait non loin. Je pouvais déjà voir les lumières bleue clignoter au coin de la dernière rue. J'entendis non loin une phrase digne d'un Azzaro Calabrese qui me fit sourire. Dommage, je ne l'avais pas vu. Il était certainement très classe. Mais passons ! Le plus important en cet instant était de retrouver la voiture d'Azzaro et de me tenir prête à y monter. Quelle tristesse ! Je ne prendrais pas mon Aston Martin ! Ce que je pouvais être dégoutée de devoir la laisser dans ce parking de merde, avec tous ces keufs autour. Avec la chance que j'avais, elle serait certainement embarquée ! Quelle merde. Mais j'avais été découverte et je n'avais donc plus le choix. Après avoir entendu la détonation venant du bar, je m'étais avancée dans le parking sans trouver la Ferrari. Puis je l'aperçu soudain dans un coin entre deux caisses grises. Je fonçais donc dans sa direction et pouvais entendre les pas plus que rapides du Don juste derrière moi. Les flics n'étaient pas loin. Je ne supportais pas de les entendre ! Enfin, Azzaro ouvrit la voiture et, d'un même mouvement que lui, je m'installais à l'intérieur. Lorsqu'il me dit de mettre ma ceinture, je l'avais déjà presque attachée. J'aurai aussi pu être surprise par la voiture qui causait mais après tout, nous n'étions plus en l'an 2000 !

    Le moteur de la voiture se fit enfin entendre puis s'élança vers la sortie. Les flics étaient juste là d'ailleurs. Azzaro passa entre eux en sens inverse avant de s'éloigner. Évidemment, les poulets mirent deux heures afin de faire demi tour sans se rentrer dedans. Deux étaient déjà juste derrière nous. Je sentais quelque chose d'étrange dans mon estomac. Il était à moitié noué. Comme si je stressais ou étais excitée. Rm ! N'allez pas croire des sottises voyons ! Ce n'était pourtant pas une situation que l'on pouvait qualifier d'inhabituelle pour des gens comme nous. Mais j'avais toujours aimé les courses poursuites. Bon, je n'étais pas au volant mais ce n'était pas grave, je pourrais enfin voir l'effet que cela faisait d'être en simple passagère. D'ailleurs, c'était peut-être ça qui me faisait ces drôles de sensations. Ou peut-être le fait que ce soit Azzaro au volant. Enfin je veux dire ! ... Là non plus, n'y voyez aucun sous entendu !

    Je lançais un bref coup d'œil dans le rétro. Les deux mêmes caisses de flics ne nous lâchaient pas. Les autres semblaient assez loin et surtout, pas assez rapide pour poursuivre une Ferrari ! N'empêche que je voulais savoir ce que prévoyait le mafieux au volant de la caisse. Une planque ? Tourner en rond ? Bien sûr que non, il avait son petit plan en tête et étant d'un naturel très curieux, je ne pouvais m'empêcher de lui poser la question.

    - Où comptez vous aller ?




Dernière édition par Eileen Di Calvetti le Ven 11 Sep - 19:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeMer 9 Sep - 20:59

    Tic, tac. Tic, tac. La trotteuse continuait sa route, et accompagnait le mouvement de l’aiguille de mon compteur. Cinquante, soixante-dix, cent, cent vingt, cent cinquante, deux cent…et ça continuait de grimper. Certains flics peinaient déjà à nous suivre, cependant ils ne nous lâchaient pas, et tentaient d’emprunter des raccourcis, de façon à me coincer plus aisément. S’ils s’imaginaient assister à une crise de panique de ma part, ils se foutaient le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Je conduisais le plus calmement du monde, comme si de rien n’était, et me contentai de suivre la minuterie indiquée sur le GPS.

      « Où comptez-vous aller ? » me demanda Eileen, brisant le silence instauré entre nous deux. Je passai la cinquième et lui répondis, d’une voix ferme, appropriée à la situation, mais toujours porteuse de ce petit ton amoureux, dissimulé sous les mots.
      « Pour le moment, nulle part. Vous vous demandez sûrement de quelle façon s’articule mon plan…mais ne vous inquiétez pas, vous le saurez bien assez tôt.
      Leurre activé, monsieur. Ses paramètres sont opérationnels.
      Parfait. Je souris narquoisement. Mademoiselle Di Calvetti, vous allez jouer un rôle capital d’ici…une dizaine de minutes, je pense. »


    Je n’en dis pas plus et me concentrai sur la route, zigzagant entre les bagnoles de civils. Continuellement, mon regard devait jongler entre la route, et l’espèce de GPS multifonction implanté au-dessus de la radio. En plus de me présenter un plan de la ville incroyablement précis, et ce tout en brouillant la reconnaissance satellite capable de permettre aux flics de me pister, l’engin mesurait l’aérodynamisme du véhicule, indiquait le pourcentage d’essence et de protoxyde d’azote restant dans les réservoirs, et listait toutes les fonctions activables grâces à plusieurs boutons placés derrière le volant, au niveau de la commande des phares et des essuie-glaces.

    Et soudainement, toute une bande de flics déboula sur ma droite. Ces enfoirés avaient emprunté une série de raccourcis, jusqu’à monter sur l’autoroute où je me trouvais. Un peu plus et ils nous provoqueraient un carambolage, ces cons-là ! Maintenant, ils me collaient vraiment. Les municipaux avaient visiblement laissé place à la classe supérieure d’emmerdeurs publics, des flics au volant de…de quoi déjà ? Des Pontiac GTO apparemment. Nouveau modèle, évidemment…Plus agressif, et surtout plus rapide.

      « Bon, ils commencent à devenir collants. Soupirai-je. Les choses sérieuses commencent. »


    Sur ces mots, j’approchai la main d’une espèce de bouton de réglage, positionné derrière le levier de vitesse. En haut, l’image d’un pneu relevé au maximum. En bas, l’image d’un pneu à moitié étouffé par la carrosserie de la voiture. T’as tout compris, cela me permettait de contrôler l’élévation de la voiture, mais contrairement aux anciens modèles, je pouvais procéder aux réglages même en atteignant les deux cent cinquante kilomètres-heure. Aussi ne me gênai-je pas, améliorant considérablement l’aérodynamisme du véhicule, et gagnant de la vitesse par la même occasion.

    Suite à ça, je jetai un œil dans le rétroviseur et aperçu toute la marmaille de flics à mes trousses. Mon plan ne parviendrait jamais à en éliminer autant, ce serait bien trop facile…et comme tu le sais sans doute, rien n’est jamais facile dans la vie ! D’ailleurs je m’apprêtai à écraser l’un des boutons planqués derrière mon volant, lorsqu’une exclamation d’Eileen brisa ma concentration. Hélicoptère droit devant. Hélicoptère avec des S.W.A.T. armés de neutralisateurs électriques…Ouais, tu sais, les espèces de grandes pinces chargées électriquement et capables de mettre hors d’état de nuire toute la quincaillerie électronique de ta bagnole, y compris le démarreur. En gros, si cette merde nous atteignait, on signait notre arrêt de mort.

      « Je commençais à me demander s’il me boudait, celui-là. » Plaisantai-je.

    A fond les bananes, comme disent les jeunes, je comptais les kilomètres avant la prochaine sortie. Et tout en évitant à la fois les bagnoles ET les neutralisateurs, je jouais entre accélération et ralentissement, de manière à user d’un piège uniquement lorsque le maximum de flics se trouvera derrière-moi. Lorsque ce fut le cas, je n’hésitai pas plus longtemps, et appuyai sur un premier bouton, soit un premier piège. Et vlan, de petites étoiles tranchantes ruisselèrent de mon pare-choc arrière, crevant les pneus des poulets à proximité.

    Tu me connais, je ne peux m’empêcher une touche de cynisme à mes actes. Ma plaque d’immatriculation à elle seule répondait à cette fin, et ne me demande pas comment, tu risquerait de perdre tes derniers neurones à tenter de comprendre la complexité de ce système. Retiens seulement ceci, au moment ou les flics partirent en couille derrière moi, jouant au mikado avec leurs collègues, un joyeux « Fuck You » apparu sur ma plaque.
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeVen 11 Sep - 19:40

    La Ferrari filait tel un serpent entre les autres voitures. On ne sentait presque rien à l'intérieur. De nouveau, j'étais impressionnée par Azzaro. Oui je sais, je suis très impressionnable aujourd'hui mais n'en concluez rien du tout ! ... Bref. J'admirais sa façon de conduire aussi calmement. Personnellement, je n'étais pas agitée, mais pas non plus aussi calme ! Si j'avais la moitié de Miami au cul, je ne serai très certainement pas aussi zen que lui. Donc voilà, il m'impressionnait. D'ailleurs, ce type était vraiment quelqu'un d'imprévisible. Il avait toujours un truc en tête et jamais on ne pouvait savoir quoi. C'était frustrant parfois, je dois l'avouer. Enfin, les flics étaient toujours derrière nous. Je ne cessais de regarder dans le rétro, histoire de voir si Azzaro parvenait à les distancer ou si au contraire, ils se rapprochaient de nous. Et d'ailleurs, c'était le cas. Une des caisses de flics arrivait à rester non loin, tandis que les autres étaient rapidement éjectées en fonçant dans d'autres véhicules, des arrêts de bus, ou des bornes à incendies. Parfois, ils se rentraient même dedans ces abrutis, ou ils arrêtaient tout simplement, pensant ne jamais y arriver. Et j'approuvais totalement ! Qu'ils abandonnent tous ! Quelques passants hurlaient sur le passage de la Ferrari, tout en l'évitant en sautant sur le trottoir. Mais je ne m'en souciais pas, le Don était un imperturbable conducteur. Y avait même des gamins qui gueulaient en reluquant la caisse. Saletés de microbes !

    D'après Azzaro, nous n'allions absolument nulle part. Je ne lui avais rien répondu, j'avais seulement hoché la tête en signe d'acquiescement, mais il ne devait pas avoir vu, fixant la route. En effet, je me posais des questions en ce qui concernait son plan mais je m‘étais décidée à ne rien lui demander de plus. Je saurais forcément à un moment ou à un autre après tout. Il m'avait d’ailleurs assuré que je comprendrais assez vite. Tant mieux, car une étrange curiosité m'animais en cet instant. D'après ce que je pouvais entendre, le leurre était prêt. De toute manière, il n'y avait plus de flics derrière nous, tous complètement largués. D'ailleurs, je trouvais cela quelques peu étrange. Lorsque je disais que voulais qu’ils abandonnent, j’étais persuadée au fond de moi qu’ils le feraient pas. Laisser filer le Don ? Quelle blague. Je commençais donc à me poser des questions. Ils préparaient quelque chose de gros, c’était clair. Azzaro avait aussi parlé d’un rôle capital. J’en tremblais déjà. D’excitation ou de peur, peu importait.

    Je retins mon affolement en voyant des voitures nettement plus rapides que les précédentes arriver par la droite. Je savais bien qu’il y avait quelque chose de louche là dedans. Ils avaient appelé la cavalerie, étant dans l’impossibilité de poursuivre la Ferrari. Et cette cavalerie, elle était composée de Pontiac GTO dernier modèle. Quelle merde. Ils risquaient de nous coller au cul un petit moment. Dans ma tête, tout se mélangeait, j’avais le réflexe de chercher une solution alors que c’était une chose inutile puisqu’Azzaro avait déjà tout planifié. Mais c’était incontrôlable, instinctif. J’avais une furieuse envie de passer mes flingues par la fenêtre dans le but de trouer leurs jolis pneus. Mais je ne savais pas si cela allait briser le plan. Je me contentais donc de serrer nerveusement mes flingues, tentée.

    Azzaro avait accéléré mais je l’imitais tout de même en regardant dans le rétro. Il y en avait de plus en plus, et ils ne semblaient absolument pas décidés à s’arrêter. Je soupirais un « quels emmerdeurs » avant d’enlever la sécurité de mes flingues, on ne sait jamais si un de ces poulets s’approchait d’un peu trop près. Je n’eus même pas le temps de faire quoi que ce soit que j’aperçus un hélicoptère au loin, droit devant. Évidemment, il venait vers nous. Je ne pu retenir une exclamation en voyant les neutralisateurs que les flics pendus à l’appareil tenaient entre leurs mains. Il y en avait deux. Un de chaque coté. Ben ouais, il fallait tout prévoir ! Ma réaction sembla surprendre Azzaro. Pas si imperturbable apparemment. Il tenta même de plaisanter. Comme il avait eu un petit sourire, j’avais un peu souris moi aussi. Sans m’en rendre compte. Après qu’il ait appuyé sur un bouton, je pu entendre des cliquetis derrière la voiture avant les bruits sonores des bagnoles qui se rentraient dedans. Si j’étais encore impressionnée ? Devais-je réellement le préciser une fois encore ? Non, mais peut-être devais-je le lui dire ? Allez, il serait très certainement flatté ! Alors que je prenais une bouffée d’air afin de lui parler, je sentis une secousse provenant du côté d’Azzaro. Je compris immédiatement de quoi il s’agissait.

    - Oh putain !

    C’était parfaitement inutile, mais c’était sortit tout seul. De toute façon, j’avais pris ma respiration pour parler. Alors autant dire quelque chose pour ne pas qu’il me prenne pour une malade mentale. Un neutralisateur venait de se planter vers l’avant de la voiture, non loin de la portière d’Azzaro. Je pouvais voir le GPS et les autres appareils de la voiture commencer à déconner. Si on ne faisait rien, on serait définitivement cuits ! Il était absolument hors de question que je retourne en taule ! Rien que d’y penser, je tremblais encore plus. Il fallait que je fasse quelque chose. Habituellement, je n’aurais pas osé donner un ordre à mon Boss, mais c’était un cas absolument extrême ! Je tentais tout de même de contrôler mon affolement.

    - Enlevez cette merde, je fais en sorte qu’on se plante pas, lançais-je en lâchant mes flingues sur lesquels j'avais remis la sécurité.
Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeSam 12 Sep - 0:29

    Plus le temps passait, plus les flics s’accumulaient derrière moi. Normal, la minuterie du GPS avait largement passé la barre des dix minutes, et il ne me restait pas plus de sept petites minutes à tenir, avant de sortir mon arme secrète. Nous ne devions surtout pas ralentir, sous peine de nous en prendre plein la gueule, seulement voila, parfois, certaines choses agissent contre notre gré.

    L’hélicoptère nous survola un instant et disparu de mon champ de vision jusqu’à réapparaître au niveau de l’aile gauche de ma voiture. Le S.W.A.T perché sur la tringle de l’engin visa alors ladite aile, et profita largement de la perfection de son angle de vue. Bientôt, une secousse violente secoua ma Ferrari, et tout l’appareillage commença à dysfonctionner. Le GPS se brouilla, les compteurs indiquaient des valeurs extrêmes, et pire…le véhicule perdait de la vitesse.

      « Bordel de… !
      Oh putain !
      Je ne vous le fais pas dire. »


    Je détachai déjà ma ceinture lorsque Eileen prit la parole, lâchant ses armes et s’emparant de mon volant. Je me stoppai alors et réfléchis à un détail relativement important. Si la voiture tombait en panne, la direction nous lâchait et on finissait dans le décor. Ou plutôt, dans le cul d’une autre bagnole, pour être précis. Je devais le dire à Eileen, tu crois ? Non, ça valait mieux hein…

      « – Enlevez cette merde, je fais en sorte qu’on se plante pas.


    Je dévisageai Eileen d’un air incompréhensif. Elle venait de me donner un ordre ou je rêve ? Bah, je ferai abstraction pour cette fois…et puis la situation n’autorisait pas les chipotages. Je répondis fermement, quoique très calmement.

      Essayez de rester sur une file, je risque de mal supporter les aléas de la route, si vous zigzaguez de trop. »


    Et sur ces mots, je m’emparai d’une espèce de drap noir déposé sur les sièges arrière, où mon chien avait coutume de s’allonger lorsque je devais le promener quelque part. Après ça, j’ouvris la vitre de mon côté et sortis du véhicule, me plaquant contre la carrosserie de façon à ne pas trop subir les effets de la ventilation extérieure. Alors je tentai d’atteindre le grappin, d’où s’échappaient de petites étincelles électriques. Et lorsque j’étais à deux doigts de l’attraper, Eileen braqua sur la gauche et m’écrasa à moitié contre une bagnole de flic. Je me rattrapai contre la toiture de la Ferrari et hurlai.

      « Je vous ai dis de ne pas braquer ! »


    Malgré ça, je retournai à ma tâche et attrapai le neutralisateur à pleines mains avant de le tirer de toutes mes forces. Deux de ses pattes lâchèrent avant un nouveau braquage de la part d’Eileen, et cette fois elle m’écrasa vraiment contre une bagnole de flics, sans le vouloir évidemment. Vu notre perte de vitesse, ces vautours se ruaient sur nous, forcément. Je devais me dépêcher, putain ! Et comme pour arranger les choses, les copilotes des flics se mirent à nous canarder. J’évitai les balles au mieux et empoignai à nouveau ce foutu grappin électrique avant de le tirer. La troisième patte lâcha lorsqu’une balle se logea entre mon omoplate et ma clavicule, m’arrachant un cri de surprise et de douleur. Néanmoins, je ne lâchai pas mon objectif, et parvins à l’arracher au moment où notre pur-sang se changeait en shetland.

    De suite, on fonça de nouveau, et les flics n’y comprirent plus rien. Je balançai le neutraliseur sur l’hélicoptère, profitant de sa basse altitude, et admirai son magnifique crash au bord de l’autoroute. Après ça, je retournai à ma place de conducteur, l’épaule trouée, le visage en papier mâché et les cheveux en bataille. D’un geste, je les remis en place. D’un autre, je pressai ma plaie. Et d’un autre encore, je repris le volant. Je soupirai un bon coup et remerciai Eileen.

      « Vous avez fort bien joué, mais si jamais un tel scénario se produit à nouveau, évitez de me broyer contre les tas de tôles des flics » Dis-je en craquant mes vertèbres. « Mon dieu, mes pauvres os. » Je semblais insensible à l’écoulement de sang émanant de mon épaule, même si ça me torturait à n’en plus finir. « Bien, maintenant il est temps de finaliser le plan… » Je pressai la plaie de mon épaule et grimaçai de douleur. Un léger temps de silence précéda mon ordre. « Mademoiselle Di Calvetti, ouvrez la boîte à gants et prenez l’espèce de petit écran, style console de jeu…oui, celle-ci. Parfait. Allumez-là. »


    Elle obéit, et pu profiter d’un sacré temps de chargement, avant de voir apparaître l’écran de contrôle de la chose. En haut à droite, elle pouvait admirer une Ferrari miniaturisée, en trois dimensions, tournant sur elle-même. A sa gauche, un tableau de données scientifiques se remplissait, et dominait une carte bardée de fonctions diverses. Tu l’as dis, des explications s’imposaient, et elles tenaient en une phrase.

      « Ce boîtier vous permettra de contrôler un leurre, bourré d’explosifs, contrôlable à distance. Quelle gueule a-t-il ? Il s’agit d’une Ferrari en tout points identiques à celle-ci, alors je vous espère fan de jeux vidéo…Enfin, vous n’avez rien de compliqué à faire, si ce n’est diriger la bestiole à l’aide du GPS et du euh…joystick tactile, haha. »
Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Eileen Di Calvetti
▬ You're already dead
Eileen Di Calvetti


Messages : 176

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue350/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (350/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeDim 13 Sep - 23:54

    Je dois dire que ce n'est pas dans mes habitudes de donner des ordres à mon patron. Bon en fait, c'était la première fois que je le faisais ! Et encore, ce n'était pas un ordre, c'était... une idée ! Il pouvait très bien refuser s'il en avait une meilleure en tête. Mais j'avoue que dans le feu de l'action, nous n'avions pas vraiment le temps de réfléchir et c'était le premier truc qui m'était venu en tête ! Mais je pense qu'il avait eut la même idée que moi car j'avais à peine eu le temps de terminer ma phrase qu'il était déjà presque perché pour chopper le neutralisateur. Il s'était tout de même stoppé en entendant mes paroles et j'avais pris un petit air confus, tout en m'emparant du volant. Je pris une grande respiration pour me concentrer. Je n'étais pas comme lui au volant, il me fallait de la concentration. Et sérieusement, je pouvais être une conductrice impeccable et réellement très douée. Seulement là, c'était une Ferrari, je n'avais pas accès aux pédales et il me faisait flipper Azzaro. J'avais pas envie qu'il se loupe ! Nos deux vies en dépendaient après tout. Tout comme elles dépendaient d'une conduite irréprochable. Je devais donc faire tout mon possible pour ne pas partir dans le décors. Je sentis l'adrénaline parcourir mes veines, je comprenais tout juste ce qui se tramait, tout allait très vite dans ma tête, comme dans un film en accéléré.

    - Essayez de rester sur une file, je risque de mal supporter les aléas de la route, si vous zigzaguez de trop.
    - D'accord ! lui avais-je lancé sans quitter la route des yeux.

    Rester sur une file, il était drôle lui ! Je ne pouvais pas décider d'accélérer ou de ralentir, et si une bagnole se trouvait juste devant, je faisais quoi ? Je fonçais dedans ou je changeais de file ? Il était certain de s'en prendre des virages, plus ou moins serrés. N'empêche que pour l'instant, il n'y avait aucune voiture en vue, l'autoroute était assez calme. Enfin, en dehors des poulets qui commençaient à nous rattraper bien évidemment ! L'un d'eux arriva d'ailleurs sur la droite, tandis qu'un second se ramenait par la gauche. Ils comptaient faire quoi ? Un sandwich ? Il y en avait même un juste derrière maintenant. Il était réussit leur sandwich ! Sérieusement, il suffisait qu'une voiture me bouche le passage pour que l'on soit totalement coincés. Je me mis de nouveau à réfléchir à toute vitesse, stressée par le bruit de l'hélicoptère qui volait non loin, afin de ne pas nous perdre au cas où les caisses de flics seraient hors service. Un bref regard sur la droite me permit de connaitre les intentions du flic. Il s'était éloigné d'un coup, et certainement pour prendre de l'élan. Il fallait que je sorte de ce sandwich à la con, et ce, avant que ce connard ne nous fonce dedans ; Azzaro risquait de tomber. Je braquais donc à gauche et parvint à l'éviter de justesse, malheureusement, je m'étais approchée de la seconde caisse, sur la gauche.

    - Je vous ai dis de ne pas braquer !

    Outch, ce n'était pas de ma faute, merde. C'était soit ça, soit on était totalement éjectés de la route ou écrabouillés entre deux caisses de flics ! Je marmonnais un « désolée » tout en serrant les dents et en jetant sans cesse des regards dans les rétros. Je vis Azzaro attraper le neutralisateur et j'espérais réellement qu'il le retire sans trop de difficulté. Je commençais à avoir des crampes vue ma position inconfortable. Néanmoins, je ne bronchais pas. Je tenais trop à la vie pour me plaindre de ça. Je dû de nouveau tourner afin d'éviter un civil sur la route, mais plus doucement cette fois-ci, le Don n'avait pas dû voir beaucoup de différence. Encore un regard vers l'arrière, sur le côté, vers l'hélicoptère, puis vers Azzaro. Il avait presque enlevé cette saloperie qui détruisait la caisse de plus en plus chaque seconde. On perdait encore de la vitesse. Il y avait des poulets partout. Même si la Ferrari venait à remarcher, je ne saisissais pas comment nous allions nous en sortir. Toutefois, je n'abandonnais pas. Cette fois, un des flic nous heurta et la voiture fut poussée vers la gauche, contre une autre voiture de flic. Je commençais à paniquer, et je vérifiais qu'Azzaro n'avait rien. Ça semblait aller, le neutralisateur était presque enlevé maintenant, je reprenais confiance quand soudain, un cri venant du Don me fit sursauter. Je n'étais pas aussi imperturbable que lui ! Que se passait-il. Je tentais de voir mais je compris bien vite. Il s'était reçu une balle, les flics avaient commencé à tirer et je ne m'en était même pas rendu compte ! De nouveau angoissée, je sentis que je tremblais, à moins qu'il ne s'agissait que de la voiture ? Celle-ci se mit soudain à accélérer, j'en conclue qu'Azzaro avait viré le neutralisateur et je me poussais donc du volant afin de le lui rendre. Pour ma part, j'étais totalement... figée. Je le regardais, il était toujours aussi calme. Je ne pouvais m'empêcher de penser à sa blessure. Je ne lui répondis donc pas en ce qui concernait son plan mais m'inquiétais plutôt pour lui. S'il perdait trop de sang, il n'allait pas tarder à tomber dans les vapes. Mauvais plan quand on se trouve au volant d'une Ferrari lancée à deux cent kilomètres heure !

    - Il faut soigner ça, lançais-je soudain en m'approchant et en regardant sa blessure de plus près. La balle est ressortie vous pensez ? Parce que...

    Je me stoppais soudain. Bordel de merde, j'étais à moitié en train de le tripoter ! Je revins vite fait à ma place et replaça mes cheveux d'une main. Après quoi, j'exécutais ses ordres, à savoir, ouvrir la boîte à gants, prendre le petit écran et l'allumer. L'engin chargea quelques instants qui me parurent des heures tellement j'étais mal. Enfin, il y apparu des données concernant le leurre. Je compris immédiatement où il voulait en venir. J'allais devoir contrôler ce truc, c'est ça hein ? Il en avait de la chance lui, j'étais un vrai garçon manqué étant petite. D'ailleurs, je le suis encore parfois, cela dépend. Là n'est pas la question ! J'étais assez expérimentée en ce qui concernait les jeux vidéos et en particulier, lorsqu'il s'agissait de jeu de voitures ou de course. Évidemment, c'était quelque peu différent mais le principe restait le même. Néanmoins, mon véhicule ne serait pas virtuel, loin de là, et pouvait me permettre de sauver ma peau ! Voilà une bonne raison de me concentrer ! Sans préciser que cela pouvait aussi sauver la vie d'Azzaro mais là, je ne fais plus de commentaire.

    - Ce boîtier vous permettra de contrôler un leurre, bourré d’explosifs, contrôlable à distance. Quelle gueule a-t-il ? Il s’agit d’une Ferrari en tout points identiques à celle-ci, alors je vous espère fan de jeux vidéo…Enfin, vous n’avez rien de compliqué à faire, si ce n’est diriger la bestiole à l’aide du GPS et du euh…joystick tactile, haha. »

    Quelques explications à "l'arrache" comme on dit, que demande le peuple ? Une console de jeux dans la caisse ! C'était vieux comme le monde. Remarque, j'étais encore impressionnée. Mais je faisais mine que je connaissais. Je m'étais donc bien calée dans le siège et m'étais préparée à contrôler la chose.

    - Je suis contente de ne pas avoir écouté les autres et d'avoir continué à jouer aux jeux vidéos quand j'étais petite. Si on m'avait dit que ça pouvait me sauver la vie..., avais-je dit pour moi-même en regardant de quelle manière cela fonctionnait.

    En même pas dix secondes, j'avais presque tout capté et j'étais plutôt contente de moi. Le leurre était donc prêt, j'avais commencé à le faire avancer normalement sur la route. Je supposais que la fausse Ferrari devait se faire remarquer par les flics afin que ceux-ci se plantent de cible. Il fallait donc qu'il vienne vers nous ? Cela n'était que ma logique, mais Azzaro avait très certainement son petit plan à lui. Avec un petit sourire au coin des lèvres, je conduisais le leurre avant de demander :

    - Alors ? Où suis-je censée l'amener ? Il y a un endroit précis ?

Revenir en haut Aller en bas
http://devil-poison.e-monsite.com
Azzaro Calabrese
Qui a parlé de liquidation totale?
Azzaro Calabrese


Messages : 294

Casier Judiciaire
Influence:
Casanova prend le soleil [TERMINE] Left_bar_bleue680/1000Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty_bar_bleue  (680/1000)
Relations:

Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitimeLun 14 Sep - 22:28

    Ma blessure m’importait peu. Ça saignait par mal et me torturait à chaque mouvement, néanmoins je ne me montrais rien, si ce n’est des grimaces de douleur, et continuais mes zigzags interminables entre les voitures. Durant un instant, Eileen s’inquiéta pour moi, et n’hésita pas à m’examiner de plus près, sans honte ni pudeur. Je la fixai d’un air incompréhensif, légèrement gêné, et n’osai rien lui rétorquer. Elle se rabroua toute seule et resta bien sage sur son siège, jusqu’à découvrir son nouveau joujou.

    Franchement, les amateurs de jeux vidéo dernière génération seraient servis avec cet engin-là. Pour prendre le leurre en main, Eileen n’eut pas grand-chose à faire, si ce n’est de bouger un joystick tactile, hyper sensible et réactif. La fausse Ferrari arriva en trombe, déboulant sur l’autoroute à pleine vitesse, changeant de file à tout va, et obéissant aux ordres d’Eileen. Cette dernière semblait s’amuser comme une petite folle avec ma création, mais revint tout de même rapidement aux choses sérieuses.

      « Alors ? Où suis-je censée l'amener ? Il y a un endroit précis ?
      M’accorderiez-vous une danse, miss Di Calvetti ? »

    Un petit sourire illumina mes lèvres. Sans m’expliquer d’avantage, je braquai sur la droite et passai juste derrière le leurre gardé sur une file. Les flics commençaient déjà à se demander quelle voiture était la bonne, et au fur et à mesure du déroulement de la « danse », ils perdirent totalement le fil. A ce moment, j’ordonnai.

      « Déclenchez l’un des pièges du leurre. Appuyez sur l’un des boutons de droite, non, les autres en dessous. Voila, ceux-là. Parfait. »


    Et vlan, une giclée d’huile dégoulina de l’arrière du leurre. Quelques voitures de flic partirent dans le décor, les autres continuaient de nous suivre avant de se tourner vers le leurre, et de coller ce dernier comme si leur vie en dépendait. Un flic, ça ne pense pas beaucoup, on le sait tous...Alors évidemment, ces imbéciles n’y étaient pas allés par quatre chemins. L’une des voitures balançait des pièges, l’autre pas. Et celle capable de balancer lesdits pièges abritait les deux mafieux après lesquels ils courraient depuis tout à l’heure. Au final, et conformément à mes prédictions, les poulets se ruèrent après le leurre, et ne le lâchèrent plus d’une semelle.

      « Passez en menu autodestruction. Initialisez tous les paramètres, normalement tout est réglé. Attendez mon ordre, et appuyez sur l’espèce de bouton rouge. »


    Sur ces mots, je réduisis ma vitesse et me glissai parmi les civils. Discrètement, je me rabattis vers la première sortie d’autoroute venue, et gardai mon leurre à l’œil. Décidément, je n’aimerais pas être à sa place ! Surtout vu le paquet de C4 empilé dedans...
    Et puis vint l’ordre fatidique.

      « Allez-y, appuyez. »


    Eileen obéit, évidemment. Comme si elle avait le choix. Elle écrasa le petit bouton rouge, et un grand cadre de ladite couleur s’afficha. On pouvait y lire les mots « AUTODESTRUCTION ENCLENCHEE ». Suite à ça, le leurre implosa, et embrasa toute une partie de l’autoroute. Même si nous nous trouvions quelques mètres plus loin, je jugeai bon de nous éviter la fournaise, aussi exécutai-je un magnifique dérapage contrôlé, de façon à atterrir contre d’énormes bouées placées contre les glissières de la sortie. Une giclée d’eau nous tomba sur la gueule, et nous évita de finir ébouillantés comme des écrevisses au fond d’une casserole. Des carcasses de bagnole volèrent un peu partout, et le feu d’artifice attira un bon nombre de personnes, bientôt entassées en un immense bouchon, sur plusieurs kilomètres.

    Fier de moi, je souris narquoisement et embrayai la première. Doucement, je sortis de l’autoroute et rejoignis un petit quartier calme, quoique plutôt chaud, où prostituées et dealers étalaient leur camelote dès la nuit tombée. Heureusement, le crépuscule se montrait à peine, ça nous éviterait les mauvaises rencontres.

    J’entrai dans une sorte d’entrepôt abandonné, et coupai le contact. Mes mains ensanglantées glissaient sur mes clés, et cela parvenait à me rappeler la triste réalité. J’étais blessé. D’ailleurs mon corps jugea bon d’en rajouter une couche. Grassement, je m’étalai dans mon siège de cuir, déjà teinté de sang, et laissai au repose-tête le soin de me maintenir encore à peu près droit. Mon teint de porcelaine avait déjà viré à celui du cadavre, et de petites gouttes de fièvre n’apparaissaient déjà sur mon front. D’une voix très faible, je dis.

      « Je suis heureux...Je souris faiblement, fixant Eileen d’un regard oblique. Je vous ai protégé de cette balle... »

    Et sur ces mots, je m’évanouis.
    Comment tout cela se passerait-il ? Les flics me savaient blessés, aussi avaient-ils du faire surveiller tous les hôpitaux. Eileen se retrouvait donc avec un presque cadavre sur les bras, et ne pouvait surtout pas sortir de ce quartier où je nous avais mis en sécurité, sous peine de recommencer une nouvelle poursuite. La Dame Noire lançait les dés, à nous de parier les bons chiffres.



Revenir en haut Aller en bas
http://miami-vice.purforum.com
Contenu sponsorisé





Casanova prend le soleil [TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: Casanova prend le soleil [TERMINE]   Casanova prend le soleil [TERMINE] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Casanova prend le soleil [TERMINE]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Riku Parker [Histoire en Rédaction - Chapitre 1 terminé, reste deux]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: 
Dead End, la fin des haricots
 :: 
ARCHIVES RPS
-
Sauter vers: