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 Après l'effort, le réconfort ?

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Eileen Di Calvetti
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MessageSujet: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeMar 15 Sep - 21:39

Après l'effort, le réconfort ?
Suite de ce sujet
| PV AZZARO |






    J'étais totalement émerveillée et hypnotisée par les commandes du leurre. C'était terrible comme truc ! J'adorais vraiment ! J'avais un sourire sur mon visage, mais il n'était qu'à moitié sincère. Je m'inquiétais terriblement pour Azzaro. Savoir qu'il conduisait avec une épaule trouée, et faire semblant que ce n'était pas grave, c'était un peu abusé pour moi ! Je ne pouvais m'empêcher d'y penser. Il n'allait pas tarder à se sentir mal, c'était inévitable, je le savais. Et il le savait très certainement lui aussi. Il fallait faire vite, très vite. Je ne voulais pas mourir. Et je ne voulais pas qu'il meurt. J'avais donc mémorisé toutes les commandes très rapidement, déterminée à aider Azzaro à nous sortir de cette merde. Il y avait toujours autant de flics derrière nous mais désormais, j'étais moins stressée pour ça ; la Ferrari ayant reprit de la vitesse et le leurre était prêt. D'ailleurs, je le fit rejoindre l'autoroute, il déboula juste devant nous. Je regardais alors avec un sourire en coin, la réaction des poulets. Ils semblèrent immédiatement perdus et je riais d'avance de les voir se lancer à la poursuite de la fausse Ferrari. La réponse du Don concernant l'endroit dans lequel je devais mener le leurre me poussa à m'interroger quelques secondes mais je compris bien vite ce qu'il voulait dire. Ce ne serait ni moi ni lui qui allions danser, mais la Ferrari ainsi que le leurre. Je lui lançais donc un petit sourire qu'il s'effaça rapidement lorsque mon regard se posa sur son épaule ensanglanté, tâchant le siège en cuir. Je fit une petite grimace avant de retourner à mes commandes, forcée de m'en occuper sans quoi, le plan tombait à l'eau.

    Azzaro braqua soudain pour venir se placer derrière l'autre Ferrari, quant à moi, je la laissais sur la file. La « danse » n'allait pas tarder à commencer apparemment. En regardant dans le rétroviseur, je pu voir que les flics commençaient déjà à zigzaguer derrière et à se diviser pour attaquer les deux voitures en même temps. Mais on voyait très bien qu'ils étaient totalement largués. Encore pire lorsque les deux voitures se mirent à se confondre et à se croiser. Mais ces poulets n'avaient encore rien vu ! Azzaro m’ordonna d’enclencher l’un des boutons et je pouvais déjà deviner son effet. Un truc qui ressemblait à ce qu’il s’était passé précédemment avec les petites croix en métal qui avaient crevé pas mal de leurs pneus. Mais cette fois, lorsque l’un des boutons fut enclenché, de l’huile dégoulina du leurre. Je me retournai même pour regarder le spectacle. La première caisse de flics fonça directement dedans, glissant quelques mètres, avant de commencer des vrilles. Deux autres caisses sortirent de la route après l’avoir percuté et plusieurs autres glissèrent à leur tour. Vraiment sympa comme engin, il m’en fallait un ! Enfin, si on ne m’avait pas encore enlevé ma voiture évidemment !

    J’actionnais ensuite le joystick afin que le leurre nous dépasse et fonce encore plus vite que nous, faisant croire à une évasion, tandis que la vraie Ferrari devenait de plus en plus invisible. Elle se trouvait désormais sur la droite et les flics la dépassaient pour se ruer vers le leurre, pensant qu’il s’agissait de nous ! Quels idiots ! Ils ne leur fallait que cela pour changer de cible ? Ils n’étaient pas très intelligents J’étais presque déçue devant la facilité de réalisation du plan. Ce n’était même plus drôle. Mais, avais-je tout vu moi aussi ? Pas sûr. Azzaro était imprévisible et avait toujours un truc en plus à sortir, et je l’attendais ! Et je n’allais pas être déçue.

    - Passez en menu autodestruction. Initialisez tous les paramètres, normalement tout est réglé. Attendez mon ordre, et appuyez sur l’espèce de bouton rouge.

    En voilà une bien bonne idée ! J’hochais la tête avant de m’exécuter et me rendre dans le menu de l’autodestruction. Tout y était extrêmement bien décrit. La fausse Ferrari était bourrée d’explosifs. Ça allait être un joli feu d’artifice à ne manquer pour rien au monde. Je senti qu’Azzaro avait encore ralenti, désormais, nous étions totalement invisibles, les flics ne suivaient plus que le leurre. J’avais trouvé sur quel bouton j’aurais à appuyer. Le rouge. J’attendis donc que le Don me donne l’ordre de faire péter la chose. J’avais les yeux tournés vers lui et je l’observais alors qu’il quittait l’autoroute par la première sortie. Il ne s’arrêtait pas de perdre du sang. J’aurais du boulot ensuite pour l’aider. Il me serait impossible de l’emmener à l’hôpital, surtout dans le genre de quartiers dans lequel nous étions en train d’aller. Nous avions plutôt intérêt à être discrets un petit moment.

    - Allez-y, appuyez.

    Sortie brutalement de mes pensées, j’écrasais carrément le bouton et sentit l’explosion derrière la Ferrari. Nous étions pas loin, et ce n’était pas de la merde qui venait de péter ! Même avec le dérapage du Don, l’onde de choc nous avait bien vite rejoint. J’eu peur lorsqu’Azzro dû faire une manœuvre pour tenir la voiture droite sur la route. Je ne voulais pas qu’il claque, il faisait beaucoup trop d’efforts. Heureusement, les bacs remplis d’eau parvinrent à amortir le choc, tout en éclaboussant la bagnole. Je regardais derrière nous, un immense feu se déclenchait, passant de voiture en voiture et en faisant exploser la plupart d’entre elles. L’autoroute était totalement inutilisable, et pour un bon petit moment.





    [ MUSIC ]



    Je fixais Azzaro tout le temps qu’il passa à conduire pour nous mener à un endroit un peu plus discret. Il entra dans un vieil entrepôt abandonné sans aucun doute, avant de s’arrêter, de couper le contact et de se vautrer sur son siège. Je frissonnais.

    - Je suis heureux... Je vous ai protégé de cette balle...

    Je m’étais soudainement redressée, tout d’abord surprise par des paroles que je n’attendais pas, et ensuite, par son évanouissement. Je m’approchais donc de lui tout comme j’avais fait tout à l’heure. Je mis mes mains sur son visage en disant son nom, mais il était totalement inconscient. Avec tout le sang qu’il avait perdu, j’avais peur de ne pas m’en sortir. Les mains tremblantes, je me décidais enfin à voir les dégâts Putain, la balle était ressortie ! C’était déjà ça. Il fallait tout de même que je fasse quelque chose. J’avais déjà soigné mes propres blessures mais jamais celles d’un autre. Néanmoins, je ne voyais pas comment ne pas y parvenir. Je me mis donc à chercher s’il avait ce qu’il fallait dans sa voiture. C’était obligatoire, cela devait forcément être quelque part, même le strict minimum. Après avoir fouillé la boite à gants et les autres planques, je sortis de la voiture pour me diriger vers le coffre, la dernière option. Retenant mon souffle, je l’ouvris et aperçu une petite boite que j’attrapais en quatrième vitesse. J’en sortis de l’alcool à désinfecter et de quoi faire un bandage solide avant de venir du côté d’Azzaro. J’ouvris la portière et le débarrassai de sa veste le plus doucement du monde. Mais je tremblais, c’était atroce !

    - Azzaro… murmurais-je d'une petite voix. Putain, m’abandonnez pas.

    La peur m’envahit. Si je ne me dépêchais pas d’arrêter cette putain d’hémorragie, il allait mourir. Je déboutonnai donc sa chemise le plus rapidement que je pouvais avec mes doigts tremblants, avant de nettoyer sa plaie. Il eut comme une sorte de sursaut. Je pris cela pour un bon signe. Je compressais ensuite sa blessure afin de l’empêcher de saigner d’avantage. Après quoi je passai la bande autour de son épaule passant en dessous son bras avant de remonter vers son épaule. Je serrais fort avant de passer ma main sur mon front. Ça, c’était fait. Je lui remis partiellement sa chemise avant de baisser son siège, afin qu’il ait une position un peu plus confortable. Après quoi, je restais assise sur son siège, juste à côté de lui, les jambes à l’extérieur de la voiture. Je le regardais respirer, toujours tremblante, et les mains pleines de sang. L’une d’elles sur ma bouche, je retenais des larmes. Je ne savais pas pourquoi j’avais envie de pleurer, je voulais qu’il s’en sorte. Je savais qu’il s’en sortirait, mais le voir comme ça, dans cet état… C'était pire que la mort.


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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeMer 16 Sep - 21:49



      « Mémoire et souvenir n’ont rien à voir. La mémoire enregistre les choses auxquelles nous ne portons guère d’importance. Le souvenir est plus complexe, car il s’agit d’un sentiment profond, viscéral, la marque de la chair sur l’esprit. Notre âme se souvient du vécu de notre corps, et notre corps se souvient du vécu de notre âme… » D.A.

    Crois-le ou non, mais je me souviendrai de ça toute ma vie. Lorsque je commence à me dévoiler à une femme, je m’évanouis. On se croirait dans un mauvais film, sérieux ! J’ai honte. Mais en même temps, je n’y pouvais pas grand-chose. Je m’estimais déjà suffisamment heureux d’avoir pu sauver la vie d’Eileen, certes au détriment de la mienne, mais elle en valait la peine. Mes sens juraient par elle, et mon cœur battait pour elle. Je pouvais l’attendre durant des heures et des heures, sans bouger, juché sur une chaise ou debout en plein milieu d’un couloir, sursautant à chaque bruit de porte ou de talons haut. Et lorsque je la voyais, je me changeai en un véritable Roméo…ou un Casanova, selon l’envie. Hélas, même si je me suis forgé une réputation de dragueur invétéré, j’appartiens à la classe des hommes incapables d’exprimer leur amour à une femme. Sauf s’ils se prennent une balle et ont une chance sur quatre de mourir, bien évidemment.

    Ce scénar à la con risquait de se produire si on me laissait là, sans soin ni attention. La fièvre montait, et mes couleurs disparaissaient, petit à petit, lentement…mais sûrement. Alors je me sentis manipulé. Mes vêtements glissèrent sur ma peau de pêche, dévoilant un poitrail plus ou moins tatoué, décoré à la fois d’œuvres d’art et de points de suture. Toute ma vie apparaissait aux yeux d’Eileen, sans même en dévoiler les détails de façon audible.

    Bientôt je sentis de douces caresses. Les doigts fins d’Eileen remontèrent tranquillement le long du canon du flingue imprimé contre ma clavicule, flattèrent les pétales des roses piquées près de sa crosse, et glissèrent sur mes os, jusqu’atteindre l’impact de la balle. Cette dernière avait excité une source de nectar vermeil, brillant comme une liqueur de rubis, et ruisselant le long de mes membres tel un serpent fantastique. Une source à la fois vitale et meurtrière, dont je ne pouvais me passer plus longtemps.

    Les caresses laissèrent place à la douleur. Un essaim de guêpe sembla s’en prendre à mon épaule, jusqu’à cesser les hostilités. Et puis, quelque chose s’empressa d’enserrer mon membre, de façon à stopper l’hémorragie. Suite à ça, mon corps demeura immobile, allongé sur le siège de ma voiture, à la fois triste et heureux, calme et en pleine éruption, serein mais effrayé. Egoïstement, je me foutais de mourir, mais malgré ça, je voulais vivre…vivre pour Eileen. Je sentais son regard posé sur moi, et sa chaleur envahissait chaque parcelle de ma carcasse abîmée. Elle était là, toute proche…je me sentais rassuré.

    Et puis quelque chose, ou plutôt quelqu’un, dérangea notre réunion silencieuse. Comme tu le sais, je nous avais trouvé une planque en plein milieu de la Hot Zone, et qui dit Hot Zone, dit forcément putains de racailles de merde. Ces enfoirés doivent flairer les emmerdes, pas possible autrement ! En tout cas, ils rôdaient près de l’entrepôt, et restaient cachés derrière de vieilles caisses flanquées près des vieux piliers rouillés censés tenir la bâtisse. On distinguait quatre mecs et deux nanas. Sans doute des jeunes de banlieue un peu trop fanatiques des affaires croustillantes…

      « Zyva Samir, on reste pas là ! T’imagine si sa nana elle nous voit ? J’tiens à ma vie moi !
      Putain mais fais pas chier, si c’est une caisse de mafieux, t’en verras pas tous les jours, alors profite !
      Et si on se fait pécho, on en verra plus jamais de not’ vie !
      Ta gueule, ils vont finir par nous entendre !
      Tu parles, si ça se trouve ils sont en train de b* !
      Les mecs se regardèrent et s’échangèrent un air absolument…débile ? Non, pervers. Pervers et débile, voila le terme approprié.
      Et si on allait voir ? Reprit le premier, avec sa gueule d’ange démoniaque.
      Ça va pas la tête ? T’es carrément con Samir !
      Yo, faites pas les chochottes et bougez-vous ! Il poussa ledit Samir vers la sortie de leur cache, et ce bougre d’abruti se ramassa sur les caisses. Ces dernières se renversèrent, provoquant une sorte d’effet domino incontrôlable.
      Putain les mecs z’êtes trop cons ! Reprit l’une des filles.
      Putain la nana a bougé ! Yo, on se tire là ! »


    En voila une série de putains, dis donc ! Ah, ces racailles…Heureusement, Eileen allait me débarrasser d’eux. Et plutôt rapidement, semblait-il…La disparition de sa chaleur provoqua une sorte de spasme passager tout le long de mon corps. Un spasme léger, mignon, appelé frisson. Au moins, cela indiquait une chose…ma carcasse n’en était pas encore une.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeLun 21 Sep - 23:44

    D'un geste rapide, j'essuyais une petite larme au coin de mon œil avant de souffler un bon coup. Je fermais les yeux, la tête baissée vers mon patron. Je respirais de plus en plus doucement. Je commençai à me calmer. Cela pouvait se voir car je ne tremblais presque plus. Seules mes mains avaient de légers frissons par moments. Maintenant qu'Azzaro était presque certain de s'en sortir, je ne savais plus quoi faire. Tout se mélangeait dans ma tête. J'arrivais toujours à tout planifier mais là, je m'embrouillais. J'avais l'impression de ne pas avoir droit à l'erreur. Comme s'il n'y avait rien de plus important à cet instant. Je sentais une boule dans ma gorge. Et s'il mourrait ? Même s'il s'en sortait aujourd'hui, il avait plus de chance de mourir prématurément plutôt que de vieillesse. Tout comme moi d'ailleurs, même si je n'étais pas l'ennemie publique numéro un. J'ouvris soudain les yeux. Et merde. Était-ce trop tard ? J'espérais que non. Certes, j'appréciais beaucoup Azzaro mais... Non. J'étais très attachée à lui et il était mon patron. Voilà tout. Je n'avais pas envie qu'il meurt, c'était bien normal après tout, non ? Je ne cessais de fixer mes mains en me demandant si cela était réel. Une goutte de sang glissa de ma main droite avant de s'écraser au sol. J'eus l'impression de l'entendre tellement l'endroit était silencieux. On se serait presque cru dans un cimetière. C'était assez flippant comme endroit en fin de compte. J'avais l'impression d'être la seule qui pouvait arranger les choses. En fait, c'était le cas. J'essuyais rapidement mes mains sur ma robe avant de tenter de me calmer. Je tremblais de nouveau. Je replaçais mes cheveux en arrière, tout en respirant les yeux fermés. Je tentais de faire le vide. Mais c’était impossible.

    Enfin, je sentis les battements de mon cœur ralentir. Je respirais longuement une dernière fois avant poser mon regard sur Azzaro. Putain. J'aurais jamais imaginé me trouver dans une telle situation. Mais c'était bien réel, n'est-ce pas ? ... Je commençais à frissonner. La fin de la journée arrivait vite, et même s'il ne faisait pas froid la nuit, un petit vent glacé était tout de même là. De plus, dans le fin fond d'une usine abandonnée, il caillait, il faut l'avouer ! Je baissai donc mes manches pour en faire des trois quarts avant de me baisser pour prendre le veston d'Azzaro. Il devait avoir froid lui aussi. Je posais donc sa veste sur lui, sans la lui mettre. Cela pouvait le gêner avec sa blessure. Je posais d'ailleurs mes yeux sur celle ci en espérant de tout mon être, avoir réussi à stopper totalement l'hémorragie. Mais que faire maintenant ? J’étais totalement perdue sans Azzaro. Même s’il était là, j’étais totalement seule. En fait, je commence à réaliser que j’avais beaucoup trop compté sur lui aujourd’hui. Et maintenant, il était entre la vie et la mort. Ma faute ? J’en avais l’impression. Doucement, je m’avançais vers lui, ma main droite délicatement posée sur son bras gauche. Je l’écoutais respirer quelques secondes avant de lui parler, sans vraiment réfléchir.

    - Vous savez, je n’avais jamais réalisé avant… je veux dire… Pff... où êtes-vous ? Revenez, ne me laissez pas là, seule… Comment vais-je faire moi si vous vous en allez ? … Je laissais tomber une larme sur sa chemise. Et merde. Putain… qu’est-ce que je raconte ?…

    Je me redressais et voulu de nouveau me poser et le regarder, mais un bruit vint me déranger. Je tournais la tête sur la droite. Il y avait quelqu’un ici. Je ne sentais plus le vide que j’avais pu ressentir il y a encore quelques secondes. Une personne était entrée ici, c’était clair. Sans même m’en rendre compte, je cherchais mon arme à tâtons et mis la main dessus. Je sorti de la Ferrari en prenant les clés. Après quoi, je fermais délicatement la portière et verrouillais la voiture. Je fourrais les clés une petite poche mais je n’avais aucun endroit où mettre mon arme. Je me contentais donc de la garder dans mon dos, tout en scrutant les alentours. Chacun de mes pas résonnaient dans l’usine. Oui et bah, je n’avais pas prévu de me retrouver ici ! Si j’avais su, je n’aurais pas mis ces petits escarpins. Ils étaient petits, certes, mais tout aussi bruyant que les tailles réelles. Je tentais tout de même de marcher le plus doucement possible lorsque soudain, des voix murmurées parvinrent à mes oreilles et je me stoppais. Mes yeux balayèrent le coin. Il n’y avait rien en vu. Pas pour cela qu’il n’y avait personne. Je sentais toujours une présence. Voir même plusieurs. Putain, y avait des espions dans le coin. Et si c’était des flics ? En une fraction de seconde, je ramenais mon flingue en avant pour le saisir plus fermement avant de le pointer dans toutes les directions, doucement, et sûrement. Mais…

    - Oh putain ! Elle a un flingue quoi !
    - Ah merde, mais poussez vous !
    - Tu me marche dessus Samir ! Putain !
    - Aïeuh ! Là c’était moi sale connard !

    Je me retournais et pointais mon arme sur… des gosses. Ils avaient l’air plutôt vieux finalement. Des adolescents quoi. Néanmoins, ils restaient des gosses et je ne pouvais me résoudre à leur faire du mal. Seulement, ils n’avaient pas intérêt à me chercher sinon, ils auraient affaire à moi. Je baissais doucement mon flingue vers le sol en les fixant. Eux même semblaient tous totalement pétrifiés et me fixaient aussi, de la peur dans les yeux. Alors que je commençais à m’approcher d’eux, ils reculèrent tous, sauf un. Ce fut donc lui qui parla en premier.

    - P’tin, vous êtes qui ?
    - Ça ne te regardes pas. Cassez vous d’ici.
    - Yo, c’est une belle caisse ! J’peux…
    - Même pas en rêve sale gamin ! Lançais-je en pointant mon arme sur lui.
    - Han, mais ziva, t’vas pas tirer sur Samir quoi !
    - Ferme la ou je te descend aussi. Vous allez m’écouter bien gentiment. Barrez vous d’ici. Je ne le répèterais pas. La prochaine fois, ce sera une balle dans la tête.
    - Mais ziva, t’es carrément une vraie mafieuse ?! C’dingue !

    Je soupirai simplement. C’était désespérant. Ils se regardèrent tous en riant. Mais c’était quoi leur soucis putain ! Mon arme toujours pointée sur… celui qui semblait s’appeler Samir, je leur fit signe de déguerpir mais l’un d’eux couru en direction de la Ferrari. Je ne pu empêcher la balle, c’était plus fort que moi. Elle atterrit à quelques millimètre du gosse, dans un pilier censé faire tenir le bâtiment.

    - Oh putain, comment elle rigole pas la mafieuse !
    - Ouais va y là, on va s’casser vite fait !
    - Moi, j’le dirais aux flics d’abord !
    - Fais ça, et je te retrouve, morveuse !
    - Han ouais ? Et qu’est-ce tu f’ra, connasse ?

    Je ne pouvais supporter qu’on m’insulte pour rien, surtout par une sale gamine des quartiers mal famés. Je m’avançais vers elle avant de lui attraper les cheveux et de la foutre par terre, le canon de mon flingue pointé sur sa tempe. J’allais montrer l’exemple si c’était ce qu’ils voulaient. Ils trouvaient que c’était cool un flingue ? Ben j’allais leur montrer à quel point ils avaient raison ces petits cons !

    - C’est simple, j’exploserai la tête de tes parents devant tes yeux avant de… je me stoppais. Je devais me calmer. Qu’est-ce que j’étais en train de faire putain ?

    Je la lâchais avant de la pousser sur le sol. S’ils voulaient voir du mafieux, ils en verraient. Mais pas maintenant, ce n’était pas le moment. J’étais beaucoup trop sur les nerfs et je risquais de blesser quelqu'un. Pas que ces gosses là soient de grosses pertes pour la société, mais tout de même. Je pointais donc de nouveau mon flingue sur eux, en leur disant que je n’hésiterais pas à m’en servir. Ils me regardèrent, avant de partir en courant. C’était déjà ça de fait ! Alors que je baissais mon arme, le bruit des sirènes me fit sortir de mes pensées. Les flics étaient de retour ? Non. Il y avait des hunters. Je courrus donc à la voiture, ouvris la porte avant de m'installer de nouveau sur le siège d’Azzaro. Après quoi, je m’étais décidée à le réveiller.

    - Azzaro, je vous en prie, réveillez vous. Il me faut de l’aide… J’étais sur le point de laisser tomber. S’il vous plait, ne me laissez pas…

    J'entendis alors les hunters entrer dans l'usine. J'attrapais mon second flingue avant de me lever. Tant pis si j'allais droit au suicide. On partirais ensemble au moins...


Dernière édition par Eileen Di Calvetti le Mar 22 Sep - 23:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeMar 22 Sep - 22:50

    Ainsi, la douce chaleur d’Eileen me quitta et me laissa en proie à la froideur de la Mort. La jeune femme s’en alla régler leur compte aux racailles, sans en descendre un seul –conformément aux règles de Cosa Nostra, et rétablit rapidement le calme au sein de l’entrepôt désolé où nous nous terrions. Mais tu connais le dicton, la vie n’est pas de tout repos…surtout pas pour nous. Les racailles disparurent, et une autre perturbation apparut. Des hunters cette fois…

    Eileen revint en vitesse à ma voiture et tenta de me réveiller à coups de suppliques, de secouements et d’autres injonctions plus ou moins désespérées. Au final, comme je n’ouvrais pas l’œil, elle décida de jouer la carte suicide, et s’empara de son second flingue dont elle se servirait probablement contre nos nouveaux agresseurs. Bon sang de bon Dieu de merde ! Je ne pouvais pas la laisser se faire massacrer ! Je ne suis pas aussi salaud. Certes elle m’en devait une, mais pas à ce point là !

      « Azzaro, je vous en prie, réveillez vous. Il me faut de l’aide… »


    Mama Mia, ça me fendrait le cœur. Je voudrais me réveiller, croyez-le bien, Eileen ! Je voudrais mais…le Destin en a visiblement décidé autrement. Non, le Destin n’a pas à décider. Je suis maître de moi-même, et mon instinct primaire d’homme m’interdit de laisser une femme en danger.

      « S’il vous plait, ne me laissez pas… »


    Surtout pas après ça.
    Hélas, les hunters cadraient déjà le périmètre, et on les entendait brailler de tous les côtés. Les « Ils sont là ! » et les « On les tient ! » fusaient de partout, et cela semblait désespérer Eileen au point de la pousser à se jeter dans la gueule du loup. Et au moment même où ils l’a remarquèrent, à l’instant pile où les yeux de la proie et du chasseur se croisèrent, l’improbable se produisit. Comme quoi, on ne peut s’attendre à tout.

    Le hunter s’apprêtait à tirer sur Eileen. Et là, le temps sembla s’arrêter durant un centième de seconde. Brutalement, sans prévention aucune, la jeune italienne fut tirée en arrière, et atterrit sur son siège…et même plus ! Elle m’atterrit DESSUS ! Je ne tiens pas à me la jouer pervers sur ce coup la, mais disons qu’elle s’improvisa un oreiller plutôt euh…particulier. Putain, son crâne ne pouvait pas atterrir AILLEURS ?! Non, toujours à l’endroit le plus gênant, évidemment.

    Bon, oublie ça pour le moment, c’est pas la question. J’ordonnai à Sheila de fermer les portières, puis écrasai la pédale d’accélération, sans oublier d’embrayer les vitesses. Un nuage de fumée accompagna le démarrage de la Ferrari, suite auquel un énorme rugissement de moteur envahit chaque recoin du taudis où on avait risqué notre peau. Tu parle d’un endroit sécurisé. Une arnaque, oui !

    On sortit en trombe de ce putain de guêpier, puis on retourna sur les routes, là où on ne risquait pas de nous emmerder de nouveau. Je cherchai désespérément un endroit sûr, puisque les flics ne nous lâchaient toujours pas la grappe. Et tout en conduisant, je me rendis compte d’une réalité absolument gênante…Eileen n’avait pas quitté sa position. Le choc, sans doute.

      « Euh…Sans vouloir paraître impoli, pourrai-je vous demander de…retirer votre tête de… ? »


    Je rougis et toussotai légèrement. A peine pas gêné, quoi ! Bref, chacun retourna à sa place, et un grand silence s’installa jusqu’à notre nouvel arrêt. Cette fois, on serait tranquille, j’en avais la certitude. Je venais souvent ici lorsque les circonstances m’obligeaient à faire le mort…C’était une sorte de vieux quartier en bordure du centre ville, où les ruelles florissaient à tore et à travers. Enfin, on appelle ça ruelles, mais elles avaient tout de même une taille capable d’accueillir un véhicule de la taille de ma Ferrari.

    Les sirènes retentissaient encore dans l’air lorsque je coupai le contact. Je soupirai légèrement et réajustai mon siège avant de m’y installer plus confortablement. La tête reposée contre l’installation prévue à cet effet, je fermai un instant les yeux et dis.

      « Vous savez, je suis réputé pour tout savoir, tout voir…et tout entendre. Or, je suis capable de telles prouesses même lorsque je suis inconscient… Je tournai la tête vers elle et souris, la fixant doucement. Ça m’a fait très plaisir, ce que vous avez dit…Merci. »


    Jour à marquer d’une pierre blanche. Mon premier remerciement en…oh, ça ne se compte même pas en mois, ni en années.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeSam 26 Sep - 1:38

    Je ne savais pas pourquoi j'agissais ainsi. Peut-être était-ce un coup de tête, je ne sais pas, mais j'avais l'impression que c'était ce que je devais faire. Si on pouvait considérer cela comment un sacrifice ? Je ne pense pas. Si j'y passais, Azzaro y passait aussi. Ce n'était pas parce que je comptais fermer la voiture à clef que les Hunters n'allaient pas parvenir à ouvrir la Ferrari ! Bien qu'il s'agissait d'une belle caisse, ils ne se gêneraient pas pour la défoncer et ramasser leur cible à l'intérieur. Alors, j'étais condamnée ? En fait, je n'avais pas vraiment le temps d'y réfléchir. Je comptais foncer dans le tas ! Pourquoi pas, après tout ? J'avais pas assez vécu sur cette planète de merde ? Si je mourrais, tant pis, sinon... Je serais très certainement bien amochée. Non, il était clair et net que je n'allais pas m'en sortir vivante et en bon état ! Que faire alors ? Les yeux rivés sur les Hunters qui sortaient déjà de leurs véhicules avec leurs armes et leurs « Ne bougez plus ! », je désactivais la sécurité de mes flingues avant de les recharger. Je ne cessais de les fixer ces enfoirés qui allaient nous descendre. Ce ne fut qu'à ce moment là que je pris réellement conscience de ce que j'étais en train de faire. J'allais nous sacrifier, comme ça, pour rien... Je n'avais pas été capable de sauver Azzaro. J'avais l'impression de ne pas avoir fait tout mon possible. De tout laisser tomber comme une lâche ! C'était horrible...

    - Laissez vos armes et avancez vers nous les mains bien en vue !

    Je fixais le type qui avait prononcé ces mots. Il avait commencé à avancer vers moi et voulait donc que j'avance vers lui. Hm hm... J'avais baissé la tête vers mes armes, en faisant mine de bien vouloir les laisser tomber sur le sol. Mais, au bout de quelques secondes, je relevais la tête. Avec un petit sourire en coin, je prononçais alors ces mots « Vous plaisantez je présume ? ». Après quoi je levais carrément mes armes vers eux. J'allais mourir ok, mais au moins, je n'allais pas crever en ayant obéi aux ordres de ces connards de chasseurs de prime et en m'étant laissée tuer ! Non, j'allais mourir pendant une fusillade durant laquelle j'aurai moi aussi tiré et tué quelques-uns de ces gros cons ! Seulement, au moment où mes indexes s'apprêtaient à appuyer sur leur gâchette respective, je sentis qu'on attrapait mes vêtements et je fus tirée vers l'arrière. Je m'étais soudain retrouvée à l'intérieur de la Ferrari et la porte s'était déjà refermée. La voiture démarra en trombes et sortie de l'usine. Ces idiots de hunters n'avaient tellement rien capté qu'ils étaient encore sur place, bouches bées, quand enfin l'un d'eux eut la bonne idée de gueuler pour qu'ils remontent en voitures. Ils se lancèrent ainsi à notre poursuite mais sans succès. C'était trop tard. Azzaro ressuscité conduisait divinement et il était impossible qu'ils nous retrouvent tellement les rues que le Don empruntait étaient étroites et perdues. Enfin, je pu de nouveau entendre sa voix. Seulement, j'étais tellement contente qu'il soit de nouveau là que j'eus du mal à assimiler ce qu'il me disait...

    - Euh… Sans vouloir paraître impoli, pourrai-je vous demander de… retirer votre tête de… ?

    Je me figeai sans comprendre. C'était quoi l'embrouille. Soudain, je compris et plaqua ma main sur mon front tout en me redressant et en me réinstallant sur mon siège. De nouveau, mon cœur battait et même si je me sentais mieux, je crois bien qu'il s'agissait de la pire honte de toute ma vie ! Je mis ensuite ma main sur ma bouche avant de lui lancer un regard en coin, un petit sourire se dessinant sur mes lèvres.

    - Je suis désolée ! lançais-je avec un petit rire nerveux.

    C'était mieux que de pleurer non ? J'étais terriblement gênée et je ne pouvais m'empêcher de garder ce petit sourire sur mon visage. Pourtant, je devais être rouge de honte ! Mais il m'était impossible d'arrêter de sourire. C'était nerveux ! La honte franchement ! Si on m'avait dit que ce genre de truc m'arriverait, j'aurais... bah, j'aurais rigolé d'ailleurs ! Comme là ! Surtout, je me trouvais idiote ! Pourquoi n'avais-je même pas bougé tout ce temps ? Car il y avait tout de même eu un petit moment entre la sortie de l'usine et maintenant. Et je ne m'étais même pas relevée. Non pire, je n'avais pas capté où j'étais ni ce qui se passait. Je remarquais d'ailleurs qu'il m'avait sauvé la vie. Ou en tout cas, qu'il m'avait empêché de me suicider purement et simplement ! J'étais surprise et contente d'être là. Même si c'était ma plus grande honte. Je n'étais pas morte, Azzaro non plus, et il était réveillé. Pour le moment, je n'avais besoin de rien de plus pour être contente. Néanmoins, un immense silence s'installa après cela. Silence plutôt gênant pour nous qui l'étions déjà assez ! Enfin, Azzaro arrêta la voiture dans une ruelle. En ce qui me concernais, je ne faisais que de fixer l'extérieur, trop gênée pour le regarder dans les yeux s'il était en ce moment tourné vers moi.

    - Vous savez, je suis réputé pour tout savoir, tout voir… et tout entendre. Or, je suis capable de telles prouesses même lorsque je suis inconscient… Ça m’a fait très plaisir, ce que vous avez dit… Merci.

    - Euh... Et bien... balbutiais-je en tentant de me souvenir de tout ce que j'avais bien pu dire. ... De rien...

    J'avais sentis qu'il s'était tourné vers moi mais je n'étais pas vraiment décidée à le regarder moi aussi. Je fixais désormais le devant de la ruelle, sans rien trouver d'intéressant à regarder quand je posais enfin mes yeux sur lui. Oh putain... J'avais l'atroce sensation qu'on m'écrabouillait les entrailles ! Je me mis à respirer plus fort tout en le fixant droit dans les yeux. J'entendais mon cœur battre jusque dans le fin fond de mes oreilles et cela résonnait dans mon crâne. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. J'avais tout juste répondu à son remerciement et je ne savais pas quoi faire d'autre. Je n'eus pas vraiment d'autre choix que de suivre mon instinct. Et il était assez... chamboulé lui aussi apparemment ; car je m'étais soudainement avancée vers Azzaro, avais posé mes mains derrière sa nuque et attiré vers moi. J'avais commencé à l'embrasser le plus fougueusement du monde ! Je n'avais jamais fait cela auparavant, et surtout comme ça, sans prévenir, dans un moment absolument pas approprié ! Je me stoppais soudain, sans pour autant trop me détacher de lui, et ouvris doucement les yeux en respirant de nouveau normalement, comme si j'étais en train de renaître. Je m'éloignais alors doucement avant de rougir comme pas possible.

    - Pardon... Je... je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris... dis-je doucement en regardant le sol, passant mes doigts sur mes lèvres.
    Je suis... contente que vous soyez en vie...
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeDim 27 Sep - 21:48

    Très vite, l’atmosphère se réchauffa entre Eileen et moi. Le froid de la mort, suivi de celui de la gêne, s’évaporaient lentement, et laissaient place à une rosée amoureuse…Sans prévenir, Eileen s’approcha de moi, glissa sa main derrière ma nuque et s’empressa de goûter à mes lèvres. Sous la surprise, je ne réagis pas. Mais ce phénomène de passé, je ne me brusquai pas. La jeune femme pu donc profiter pleinement de son baiser, nous enveloppant au sein d’une aura surnaturelle, fantastique, délicieusement sucrée et immortelle. Hélas, la réalité la rattrapa très vite, et elle se rendit compte de sa boulette. Elle venait d’embrasser son boss.

      « Pardon... Je... je ne sais vraiment pas ce qui m'a pris... dit-elle doucement en regardant le sol, passant ses doigts sur ses lèvres. J’avais mauvaise haleine ou quoi ? Je suis... contente que vous soyez en vie...


    Ben je vois ça ! En tout cas, son geste me laissa sans voix. Un nouveau silence se posa entre nous deux, puis je détournai moi-même les yeux, gêné. Un Calabrese ne baisse les yeux devant personne, j’en conviens, mais pour elle…j’étais prêt à tout. La preuve ! Comme tu le sais, je suis un dragueur invétéré, et un adepte des relations d’un soir. Seulement, depuis ma rencontre avec Eileen, je me suis juré de ne plus toucher à une femme…sauf elle. Et je dois te le dire, j’en crevais d’envie à ce moment précis. Sûrement une décharge de testostérone après toutes ces péripéties…ça peut arriver, si on considère les connexions poly-synaptiques du…bon d’accord je me tais !

      Eileen…


    Doucement, je m’approchai d’elle, faisant grincer le cuir des sièges, et dégageai son cou de ses cheveux rebelles. Du bout des doigts, je frôlai sa peau de pèche et créai de légers frissons, sans jamais insister. Puis, j’approchai mes lèvres de son oreilles de lui murmurai, ou plutôt lui susurrai, quelques mots doux censés provoquer chez elle une certaine excitation.

      Ne vous retenez plus avec moi, laissez vos instincts passer outre mon statut de « boss »…


    Apparemment, son corps semblait réceptif à mes avances. Sans aucunement la forcer, je l’allongeai en travers des sièges, prenant garde à ne pas lui abimer le dos sur le levier de vitesse ou le frein à main, puis j’entamai ma cours nuptiale. D’un geste romantique, je remontai ma main le long de ses flancs et les lui caressais, tout en la regardant d’un air amoureux. Puis je me retrouvai au bord de ses lèvres, à mon tour, et lui murmurai doucement.

      Si vous ne me désirez pas, repoussez-moi, je ne vous en tiendrai pas rigueur… Je glissai un léger baiser au creux de son cou, et poursuivi mes murmures. Mais je sens en vous une douce chaleur…Elle éveille mes sens et m’incite à vous prouver à quel point…je tiens à vous. »


    D’accord, je ne le lui avais pas clairement dit. Je réserverai cela pour…plus tard. En attendant, on allait profiter des vitres teintées de ma bagnole, et du confort de ses sièges, haha. Plus poétiquement, elle et moi allions retrouver cette enveloppe surnaturelle intervenue lors de notre premier baiser. Mais cette fois, l’union serait bien plus forte…car le lien des chairs précède celui des âmes.

    Je commençai avec un tendre baiser, fermant les yeux et usant de toutes les cordes de mon arc. On voyait l’expérience. Certes, je suis un Casanova au charme indomptable…mais lorsque j’aime vraiment une femme, je ne résiste pas à la tentation d’y mettre tout mon art. Je le savais, Eileen avait déjà croqué de nombreux hommes, mais une chose est sûre…

    Je serais la cerise sur le gâteau.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeLun 28 Sep - 23:30

    Les secondes parurent être des heures après que j'eus repris ma place. Cependant, je réfléchissais en quatrième vitesse. Et bien, peut-être aurait-il été plus judicieux de réfléchir AVANT d'agir ! J'avais fait la plus grosse connerie, juste après m'être pris la plus énorme honte de ma vie. Décidément, c'était mon jour ! J'étais en train de passer mes doigts sur mes lèvres, tentant déjà de me souvenir de ce contact délicieux que je venais d'avoir avec le... Don... Putain.. C'était mon patron et je venais de lui sauter dessus ! Mais quelle idiote je faisais ! Sur le coup, je n'avais même pas réfléchi à s'il allait me repousser ou non. Il ne l'avait pas fait certes, mais j'avais l'impression que c'était surtout car il n'avait rien compris sur le moment. Tout comme moi, il devait être en train de se poser des questions. Il allait faire quoi ? C'était ça la première question qui me venait à l'esprit en cet instant. J'étais beaucoup trop émotive ces temps-ci. Maintenant, quand je suis contente, j'embrasse les gens, c'est normal ! Putain... A moins que cela ne soit lié qu'à lui... Je ne sais pas... Je le vis détourner les yeux avant qu'un silence ne s'installe. Et merde, il ne me verrait plus jamais comme avant à présent. Lorsque je le croiserai au boulot ou même n'importe où, comment seraient ses regards ? Agirait-il toujours de la même façon ? Ou autrement ? Je ne voudrais pas qu'il se méprenne et pense que... que... je sois attachée à lui au point de...

    - Eileen…

    Je frissonnai. Oh non, ça y était, il allait dire un truc. Je fermai les yeux avant de froncer légèrement les sourcils et de respirer un bon coup. Je flippais mais je tentais de me contrôler. Hélas soudain, ma respiration se bloqua totalement et mes yeux se rouvrirent brusquement. C’était apparemment au tour d’Azzaro de s’avancer. Ses doigts avaient frôlé mon cou et je ne pu retenir un frisson. De nouveau, j’eus l’impression qu’on m’écrasait les entrailles. Merde, il ne fallait pas que je me jette de nouveau sur lui, comment le prendrait-il cette fois ? Mais putain, ce que j’en avais envie ! C’était insoutenable désormais.

    - Ne vous retenez plus avec moi, laissez vos instincts passer outre mon statut de « boss »…

    Et c’était de pire en pire. Comme s’il tentait de me rendre folle. Oui c’était cela, il voulait me rendre folle… de lui. Et pour tout avouer, il était en bonne voie pour y arriver. C’était tout à fait le genre d’homme dont j’étais capable de tomber amoureuse. Et j’avais donc plus peur que jamais. Je m’étais mise à trembler. A la fois d’excitation et de peur. Je ne devais pas tomber amoureuse, jamais, je le refusais. C’était quelque chose de totalement interdit chez moi. Et surtout… de lui. De mon boss… Mot qu’il fallait apparemment oublier pour le moment. Ne me contrôlant plus tellement j‘avais envie de lui, je le suivais dans ses actions et m’allongeai en travers des sièges, le laissant me caresser. Lorsqu’il se rapprocha de mes lèvres, je passais mes mains autour de son cou.

    - Si vous ne me désirez pas, repoussez-moi, je ne vous en tiendrai pas rigueur… dit-il en m’embrassant dans le cou. Je tressailli. Mais je sens en vous une douce chaleur… Elle éveille mes sens et m’incite à vous prouver à quel point… je tiens à vous.

    Il tenait à moi… Je plongeai alors mon regard dans le sien afin d’y voir s’il s’agissait de la vérité. Les mots et paroles pouvaient mentir, mais le regard lui, jamais. Dans ses yeux azurs, je ne pouvais voir que la pure sincérité. Il semblait d’ailleurs tellement sincère que ma peur s’amplifia. Je commençai à haleter et à vouloir presser la chose. Mais sur ce coup là, je parvins me retenir. Je savais, par expérience, que cela n’était pas meilleur dans la précipitation. Certes, cela pouvait être excitant. Mais aujourd’hui, c’était de la tendresse dont j’avais envie, et pas d’une « partie de jambes en l’air ». J’espérais qu’il en soit de même pour Azzaro, même si je ne me sentais absolument pas comme une simple femme avec qui il aurait une histoire d’« une nuit ». Seulement, je me voyais mal entamer une histoire avec lui… Stop. Je devais penser à l’instant présent et emmerder les conséquences de mes actions. Tant pis si je venais à le regretter ou à en souffrir…

    De nouveau, je pu ressentir ce que j’avais ressenti lors de notre premier baiser. Car comme tout à l’heure, j’avais mes mains placées juste derrière son cou alors que l’on s’embrassait. Enfin, ce coup-ci, c’était plutôt lui qui m’embrassait. Et je pouvais sentir une certaine expérience. Il était même sacrément doué et c’était divinement agréable. En passant une main sur son dos, je poussai doucement sa chemise que je lui avait remise quelques minutes auparavant. Sa blessure me revint alors en tête et j’ouvris les yeux. Il semblait plutôt bien partie pour aller plus loin, même beaucoup plus loin. Je ne savais pas si je devais faire ma remarque… Je m’en abstins donc et me contenta de déposer plusieurs doux baisers dans son cou tout en descendant sur son torse.

    - Dites-moi, demandais-je doucement entre chaque baiser. Êtes-vous sûr… de ce que vous faites ?…

    Je relevai alors mon regard vers lui, de nouveau pour voir s’il allait mentir ou non. J’étais très forte à ce petit jeu, mais il pouvait arriver que je me trompe. Je frôlai ses lèvres des miennes sans cesser de fixer ses yeux. Azzaro était totalement le genre d’homme qui faisait ça « juste pour le plaisir ». Et je faisais d’ailleurs partie des femmes qui le faisaient elles aussi pour le plaisir. Je ne voulais aucun malentendu entre nous et même si j’avais la sensation que je ne comptai pas faire cela « juste pour le plaisir », je me forçai de le croire… Admettre que j'avais envie de lui pour une autre raison serait admettre par la même occasion que je tenais beaucoup plus à lui que je ne le devrai...
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeMar 29 Sep - 22:27

    Je l’embrassais, elle m’embrassait.
    Je la caressais, elle me caressait.
    Et un jeu interminable commença.


    Malgré nos vêtements, nos corps pouvaient se transmettre leur chaleur respective. Et avec un peu de tact, Eileen parviendrait sans difficulté à sentir une sorte de domination tacite, dictée par ma qualité « d’alpha » au sein de la mafia. Une domination de fauve, de loup, ou de je-ne-sais quelle bête puissante et majestueuse, aux mœurs instinctives, sauvages, indomptables…Quoiqu’on en dise, les hommes restent des animaux. La preuve, mes sous-fifres ne s’approchaient pas de mes femmes, au risque de s’en prendre une. Evidemment, je ne me vante pas de quelque polygamie, mais tu connais les femmes…quand elles ont couché avec un grand du Monde, elles se vantent auprès de tous les autres pervers malotrus aux mains baladeuses. Et même si elles restent muette, le parfum encore présent au creux de leur cou en dit long sur leurs fréquentations. Elles ont couché avec le Don, avec l’alpha, alors pas touche se dit-on. Voila comment ça se passe, au sein d’une société civilisée.

    Et donc, tout en affirmant ma position, je comblai Eileen de douces caresses éparses sur son corps. Bien entendu, on ne risquait pas de finir complètement dévêtus, faute de confort total, néanmoins le toucher pouvait se perdre par-delà les chemises et les tailleurs, et par-delà les linges les plus intimes…Tout cela se déroulait calmement, sans précipitation aucune. Bah eh, je ne suis pas un hooligan ! J’abordais doucement son poitrail de quelques gestes avertis, remontant son chemisier, caressant ses flancs du bout des doigts, jusqu’à m’attarder sur une autre zone de son corps. Les femmes n’avaient plus aucun secret pour moi depuis le temps ! La technique marchait à tous les coups.

    Quant à Eileen, elle se prenait au jeu. La surprise laissa très vite place à la sensualité, et elle s’en vint me dévêtir une fois de plus, de façon à pouvoir admirer à nouveau mon torse couvert d’œuvres calligraphiées. Je n’opposais aucune résistance à cette inspection romanesque, et me contentais seulement de chercher les lèvres d’Eileen, en quête d’un contact toujours plus tendre. Elle semblait éviter les miennes, en guise de jeu, puis revint ensuite y déposer de légers baisers.

      « Dites-moi, demanda-t-elle doucement en ponctuant ses phrases d’un baiser. Êtes-vous sûr… de ce que vous faites ?…
      Je la fixai, droit au fond des iris, et murmurai – Je suis on ne peut plus conscient de mes actes…Si je dois m’en avouer coupable, alors considérez-moi comme criminel, et menottez-moi…Soufflai-je sensuellement au creux de son cou. Je serais le plus comblé des hommes…»


    Puis, d’un geste un peu plus osé, je glissai ma main sous son chemisier et m’adonnai à des caresses plus intimes. D’abord pardessus la barrière, puis par-delà cette dernière, faisant fi de sa maigre protection. Je ressentais déjà les frissons d’Eileen, mêlés à sa chaleur de plus en plus grande, née à la fois de son excitation et de sa gêne. Malgré tout, je gardais confiance. Son esprit se détendrait au fur et à mesure de mes douceurs, et bientôt elle oublierait le terme « Don », précédant et enjolivant mon nom. Les choses sérieuses commençaient, et je donnai mon feu vert à Eileen. Oserait-elle découvrir l’entièreté physique de son patron ? Elle mettrait à nu des secrets dont elle ne devrait jamais parler…car toute ma vie apparaissait le long de mon ossature et de ma musculature. Si elle déchiffrait le tout, elle tiendrait ma vie entre ses mains. Un paris risqué, un jeu dangereux…mais si délicieux.

    Je l’embrassais, elle m’embrassait.
    Je la caressais, elle me caressait.
    Et un jeu interminable commença.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeDim 4 Oct - 16:24

Spoiler:


    Plus les secondes s’écoulaient, moins je me posais de questions. Je me sentais de mieux en mieux avec Azzaro et son « statut » de patron commençait doucement à s’effacer. Je ne savais pas encore par quoi il allait être remplacé et pour l’instant, je ne préférais pas me poser la question. Je me contentais de me laisser aller, me laissant diriger par lui qui semblait aimer avoir les rennes en main, avoir le contrôle. C’était un homme après tout. Mais, j’avais beau être une femme, j’aimais tout de même avoir mon petit instant de contrôle, qui finirait forcément par venir, à un moment ou à un autre. A un moment où il ne s’y attend pas très certainement.

    Alors qu’il descendait le long de mes flancs, je frissonnai et j’avais même un petit sourire sur le coin des lèvres. Je n’aurai jamais imaginé me retrouver dans une telle situation. C’était terriblement excitant, dangereux, sensuel… interdit. Les interdictions, quoi de plus excitant après tout ? C’était peut-être l’une des raisons qui m’empêchai de passer outre son statut de boss de façon un peu plus rapide. Ouais, peut-être qu’après tout, j’aimais bien savoir qu’il s’agissait là de mon patron et pas de n’importe qui. C’est vrai, c’était nettement plus excitant, même si cela était dangereux et pas simplement car il était blessé. Mais aussi car nous étions capables de trop nous attacher à l’autre. Je ne voyais rien de plus dangereux pour le moment. Aimer nous pousse parfois à faire les choses les plus improbables, les plus périlleuses. Mettre sa vie en danger pour quelque un d’autre. J’avais bien peur d’en être capable pour lui.

    Mais je me forçais à ne pas y penser. Ne pas penser à demain. Ne pas penser aux conséquences. C’est ce que je tentais de faire depuis tout à l’heure, tout en découvrant Azzaro comme peu de personnes ne le connaissait. Je pouvais voir ses tatouages de près, en voir de nouveaux, mais je n’avais pas la tête à chercher leurs nombreuses significations. Je faisais doucement glisser mes ongles dessus en attendant la réponse d’Azzaro.

    - Je suis on ne peut plus conscient de mes actes…Si je dois m’en avouer coupable, alors considérez-moi comme criminel, et menottez-moi… chuchota-il au creux de mon cou avant que je ne passe une main sur son visage. Je serais le plus comblé des hommes…

    Mon regard cherchant la sincérité changea immédiatement - maintenant que je savais qu’il était réellement sincère - pour se transformer en quelque chose de coquin, accentué par un sourire en coin. Il voulait me mettre dans tous mes états. Voulait-il que je prenne le dessus avec cette mention des menottes qui lui font habituellement tellement peur ?

    - Quel dommage, je n’ai pas de menottes sur moi. Je saurai m’en passer, monsieur le dangereux criminel, susurrai-je à mon tour, près de son oreille.

    Et puis, je n’avais pas spécialement envie de le priver de ses mains, me privant par la même occasion de ses douces caresses. Il semblait d’ailleurs qu’il pouvait lire dans mes pensées car au même instant, je senti qu’il glissai ses mains sous mon chemisier. Je souris. Nous étions donc sur la même longueur d’onde. Je le laissai donc faire, ma gêne disparaissant et mon excitation grandissante. Pire, je pouvais déjà sentir mon cœur s’emballer comme jamais auparavant. C’était assez étrange d’ailleurs. Azzaro n’avait pas besoin de faire plus que cela pour me combler au moins autant que les autres pendant l’acte en lui-même. Je ne pouvais donc imaginer la suite, mais je l’attendais avec tellement d’impatience !

    D’ailleurs, il était peut-être temps de passer aux choses sérieuses, tout comme il était temps que je passe moi-même du côté de la dominante. Cessant le vagabondage de mes mains sur le corps d’Azzaro, je les plaçai sur son torse pour le faire se redresser. Il se retrouva alors assis sur son siège, et moi, assise sur lui. Je lui lançai de nouveau un petit regard coquin avant de l’embrasser tout en faisant glisser mes mains vers son bouton de pantalon, que je détachais sans lâcher ses lèvres. L’endroit n’était pas très approprié, il n’était donc pas simple de s’y allonger. Mais à deux, nous pouvions faire preuve de beaucoup d’imagination.
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MessageSujet: Re: Après l'effort, le réconfort ?   Après l'effort, le réconfort ? I_icon_minitimeDim 11 Oct - 22:52

      « L’amour, c’est comme les fraises. Plus il est sucré, plus on l’apprécie. Plus il est acide, plus on s’en méfiera. Et plus il est mûr, fondant, juteux, mignon, et plus on en demandera jusqu’arriver à satiété. » D.A.


    A Miami, la température monte facilement, tout le monde le sait. Et elle monte encore plus facilement au sein des couples, je peux te l’assurer. Et entre Eileen et moi, ça frôlait le volcanisme. Sa peau, si douce, si fine, si légère, fondait sous mes doigts, et brûlait d’une de ces chaleurs sensuelles, excitantes et provocatrices. Inutile de le préciser, mon corps réagissait en conséquence, et bouleversait mon esprit avec ses multiples décharges hormonales. Les femmes ont raison, quand elles accusent la testostérone de nous rendre complètement fous.

    Cessant mes baisers, je frôlai doucement les lèvres d’Eileen, tel l’amant obnubilé par la beauté de sa maîtresse. Et, tout en lui offrant une nouvelle friandise langoureuse, je poursuivis mes caresses, de plus en plus osées, jusqu’atteindre la limite du décent. Mais tu me connais, je ne respecte jamais les lois. Ni celles des hommes, ni celles de la morale, mais cela revient passablement au même. Aussi n’éprouvai-je aucun remords à franchir la limite, guidant lentement ma femme d’un soir vers les cimes du septième ciel.

    Puis elle se décida à prendre les devants. Sans me prévenir, elle me flanqua contre la portière de ma caisse et se positionna à califourchon sur mes cuisses. Ses mains s’attelèrent à libérer l’engin censé établir la connexion entre elle et moi, si tu tiens à la jouer poétique, non sans empêcher ses lèvres de continuer à m’embrasser tendrement. Douée la petite, même si je n’ai jamais pensé le contraire. Mes mafieuses ont toujours été très douées, quelque soit le domaine…Et je n’insinue pas avoir couché avec la totalité d’entre elles ! Seulement les trois quart, allez.

      Prêt à passer aux choses sérieuses, j’interrompis une embrassade généreuse et murmurai :
      « Je ne pense pas avoir besoin de vous demander si vous êtes prête…Apparemment, les réactions de votre corps précèdent ses propres pensées. »
      Effectivement, elle semblait impatiente d’entamer le dessert. Sa peau frissonnait, même si elle bouillait presque.
      « En ce cas, faisons-lui honneur ! »


    Sur ces mots, je repris mes caresses et les concentrai au niveau des hanches de ma partenaire, de façon à la conduire jusqu’à une zone dont je ne citerais pas le nom.
    Et au terme d’une interminable attente, et d’un jeu plutôt fastidieux, nos chairs finirent par s’unir. Un léger soupir de plaisir m’échappa, immédiatement étouffé au sein d’un baiser encore plus tendre, encore plus langoureux, encore plus pervers. La luxure, je maîtrisais ça à merveille. Oui, je suis le Vice incarné, et j’en suis fier. L’argent, le meurtre et le sexe, voici le lot quotidien de mon existence de pourriture mafieuse, corrompue jusqu’à la moelle, et allant jusqu’à dealer avec le Diable en personne. Si ce dernier n’avait pas tout bonnement pris possession de mon être tout entier. Je m’approprie le monde matériel grâce à l’argent, le sexe me permet de faire main mise sur le bien le plus précieux des femmes : leur virginité –fusse-t-il encore leur bien le plus précieux ; et je te demande de me trouver quelque chose valant le goût du sang chaud sur tes lèvres, quand tu lèche un couteau fraîchement enfoncé en plein cœur d’une stupidité moutonneuse appelée citoyen lambda. C’est vrai quoi ! Ces crétins arriveraient encore à se jeter dans un gouffre, si l’un d’eux avait les couilles de le faire !

    Et comme tu t’en doute, nous autres les mafieux sommes différents. Quand je couche avec une femme, je le fais par pur plaisir, et non pas pour rendre les statisticiens heureux de tracer des exponentielles censées représenter l’augmentation de la fertilité des femmes américaines. Putain ! On n’est pas des chiffres bordel ! En plus, l’Etat trouve ça marrant d’appâter les gonzesses avec des primes maternités et des conneries du genre, histoire de les inciter à enfanter de nouveaux esclaves prêts à remplir leur putain de tirelire de bourgeois trop bien nourris. Heureusement, je suis là pour les faire chier, et je n’en suis pas peu fier ! Enfin bref, revenons à nos moutons, justement.

    Eileen et moi partagions désormais un plaisir commun. Elle était complètement affalée sur moi, et je continuais de la caresser tout en la comblant de mouvements de hanches plus ou moins rapides, plus ou moins brutaux. Encore une fois, je sais m’y prendre avec les femmes ! Et la femme en question valait toutes les autres à mes yeux, si pas plus. J’aimais Eileen, vraiment. Mais je n’osais pas lui dire, ou du moins pas encore…Gardons les secrets pour plus tard, et profitons de l’instant présent. Certaines mauvaises langues l’accuseraient de soudoyer son patron, mais tu t’en doute bien, le fait de coucher avec moi ne change rien à mon comportement. Seule Eileen méritait un traitement plus doux par rapport aux autres, pour une seule raison…j’en étais amoureux.

      « Raaaaaanh ! »


    Nous y voila. Un bon quart d’heure de câlins plus tard, je lâchai le frein et filai droit vers le septième Ciel. Et puis, après avoir fait coucou à St Pierre, je redescendis sur l’espèce de tas de boue dégueulasse censé représenter la réalité. Ayant fermé les yeux de façon à apprécier la totalité de cet instant de plaisir intense, je rouvris les paupières et fixai Eileen, après m’être naturellement séparé d’elle. Elle conservait cependant sa position de cavalière dominant un étalon indomptable, et cela ne me déplaisait pas le moins du monde.

      Je souris.
      « A-t-on déjà vanté votre perfection ? Si non, je me dois de le faire. Vous étiez parfaite, miss Di Calvetti. »
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